Les choses s’accélèrent ici au Royaume-uni. La campagne électorale en prévision des législatives anticipées du 8 juin prochain, est entrée dans sa phase ultime, sur fond d’affrontements virulents entre les deux principales formations politiques sur l’échiquier Britannique, en l’occurrence les Tories au pouvoir et les Travaillistes, la principale force d’opposition.
Les deux formations qui ont publié leurs programmes politiques respectifs, en vue de recueillir l’adhésion d’une large majorité de l’électorat Britannique, pour pouvoir présider aux destinées du Royaume, qui se prépare à quitter l’union Européenne. Présentent deux visions diamétralement opposées de l’exercice du pouvoir.
La question du contrôle du flux migratoire arrive en tête des priorités du programme des Tories, dévoilé ce jeudi, par la première ministre conservatrice Theresa May dans la ville de Halifax, dans le Nord de l’Angleterre, et dans lequel elle promet une limitation drastique de l’immigration hors Européenne, avant le début des négociations sur le Brexit, en imposant un contrôle stricte au niveau des frontières.
Theresa May qui ne compte pas faire de cadeaux aux bureaucrates de Bruxelles, lors du round des négociations de sortie de son pays du bloc, table sur un hard Brexit. Un Brexit dur, pour permettre, dit-elle, à son pays de reprendre en main le contrôle de son destin.
Pour la cheffe de file des Tories, à qui les sondages prédisent une large victoire lors du scrutin du 8 juin, le Brexit définira clairement la place du Royaume-Uni dans le monde, sa sécurité, sa stabilité économique et un avenir prospère.
Les Travaillistes qui se considèrent comme les tenants de la realpolitik, ont en revanche, présenté un programme de gauche, anti-austérité, en faveur d’un contrôle modéré de l’immigration. Une politique sécuritaire efficace pour faire face à la menace terroriste et une approche plus souple dans les négociations de sortie de l’UE.
En un mot, un programme décrit par le chef de file des Travaillistes, Jeremy Corbyn, de l’espérance contre la banalisation de la peur entretenue par le parti conservateur de la 1e ministre, Theresa May, une approche qui sert, selon lui, les intérêts des classes privilégiées, aux détriments des plus démunies.