Le nouvel ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a eu des mots très flatteurs vis-à-vis de l’Algérie et des Algériens. Lors de la traditionnelle réception du 14 juillet qui réunit des français vivant à Alger mais aussi des algériens notamment des journalistes, des acteurs économiques et associatifs ainsi que certains hommes politiques.
Dans son discours d’ouverture, M. Driencourt ne s’est pas empêché d’exprimer spontanément ses sentiments. «J’aime l’Algérie, j’ai de l’amitié pour les Algériens, mais aussi du respect et de l’estime pour votre indépendance, votre culture, votre sagesse » a-t-il dit, dans son discours à forte charge affective. Et comme pour prouver sa sincérité, l’ambassadeur de France, glisse : Si ce n’était pas le cas, je n’y serais pas revenu».
L’Algérie et la France, ce n’est pas seulement un récit tumultueux, ce n’est pas seulement une question d’économie ou d’investissements, c’est beaucoup plus que cela, c’est aussi et avant tout une affaire de cœur, d’amitié et d’affection», a-t-il encore renchéri. Mais comment traduire ces sentiments et cette affection concrètement entre les deux pays ?
«Le temps est venu sans doute d’aller au-delà des formules, certes utiles et souvent nécessaires, partenariat stratégique ou partenariat d’exception. Au-delà des mots, il faut construire, bâtir, identifier et préparer des projets, poser des pierres et des jalons qui, plus que les mots ou les formules, dureront et resteront. C’est cela que nous devons faire ensemble, ce sera mon objectif pendant ce mandat », a dit M. Driencourt. Le message subliminal est que les relations algéro-françaises n’ont pas vraiment atteint leur rythme de croisière malgré les belles formules qui font peut être plaisir aux oreilles mais qui ne font pas mouche sur le terrain.
Exit les formules
A entendre l’Ambassadeur de France, les choses vont changer dans le bon sens avec le président Macron. «Le Président de la République, Emmanuel Macron, a clairement marqué sa volonté d’écrire une nouvelle page dans les relations algéro-françaises : cette page, c’est à nous, c’est à vous de la construire. Il nous revient tous ensemble d’aider notre Président à écrire cette page et même ces nouveaux chapitres. Il faut savoir utiliser ce créneau, ce temps qui nous est imparti », a-t-il déclaré.
Tout en reconnaissant ne pas avoir réussi son premier mandat en Algérie, Xavier Driencourt ne doute pas de faire mieux cette fois. «Je n’ai peut-être pas réussi au cours de mon premier mandat, à remplir tous mes objectifs : la période était plus compliquée ; revenir à Alger aujourd’hui est la preuve de mon engagement, de ma détermination et de l’immense confiance que j’ai dans l’avenir et la force des relations algéro-françaises », a-t-il conclu.
Pour ce faire, il dit être armé d’une bonne volonté et d’une «détermination de réussir cette deuxième étape».
Il en veut d’autant plus «cette affection qui nous lie pour ce passé à regarder et assumer, ce futur à construire, que je suis heureux de retrouver l’Algérie, heureux et fier de représenter la France dans votre grand pays». De belles paroles que les Algériens attendent qu’elles se traduisent en faits et gestes histoire de leur donner de la substance.