A 48 heures de souffler sa 22e bougie, Saphir Taïder est au coeur d’une lutte intense entre l’Algérie et la Tunisie.
Promis à rejoindre les Aigles de Carthage après la CAN 2013, le milieu de terrain ne semble plus aussi proche d’intégrer l’équipe du nouveau sélectionneur, Nabil Maâloul.
La raison de cette hésitation, l’intérêt prononcé depuis quelques semaines de la sélection nationale de l’Algérie et de Vahid Halilhodzic.
Accord donné à la Tunisie, mais...
Pourtant, avant le début du tournoi continental, les choses étaient claires : Taïder devait honorer sa première cape au mois de mars, lors de la reprise des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014.
L’ancien sélectionneur tunisien Sami Trabelsi l’avait lui-même annoncé au moment de dévoiler sa liste de joueurs retenus pour la CAN 2013. "Saphir Taider a fait le choix de nous rejoindre après la CAN. Il veut tout d’abord s’affirmer avec Bologne en Serie A et nous avons respecté sa volonté", avait-il alors expliqué.
Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et l’intérêt de la Fédération algérienne a visiblement redistribué les cartes. A tel point que le milieu de terrain de Bologne n’a toujours pas affiché sa préférence.
La visite de Nabil Maâloul en Italie pour tenter de le convaincre de rejoindre les Aigles de Carthage n’a pas encore eu l’effet escompté, alors que les dirigeants algériens font jouer leurs réseaux en coulisses pour l’arracher au voisin tunisien.
Son père favorable à la Tunisie
Les médias locaux indiquent que Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de l’Algérie, aurait eu une discussion avec le jeune joueur qui aurait donné son accord de principe et que son frère aîné, Nabil, était même attendu le week-end dernier à Alger pour rencontrer des membres de la fédération. Mais il ne s’est jamais présenté sur le sol algérien. La raison ?
La pression de la part de sa famille tunisienne et surtout de son frère, qui a lui-même joué pour l’équipe nationale de Tunisie.
Entre Algérie et Tunisie, la presse fait monter les enchères, ce qui met le milieu de terrain dans une situation très délicate. Devant les sollicitations des instances la balle est désormais dans le camp du joueur, qui va avoir besoin des conseils avisés de son entourage et de ses représentants.
Et même si le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua estime qu’"il faut lui poser la question. C’est à lui de donner les détails en livrant ses impressions", Taïder a de son côté demandé une dizaine de jours de réflexion avant de se prononcer de façon définitive. Le compte à rebours est lancé.