"L’Algérie produit actuellement 8 à 9 millions de tonnes de gasoil et près de 4 millions de tonnes d’essence et elle sera excédentaire en production d’essence d’ici fin 2016, a annoncé Mme Zoubida Benmouffouk, directrice de la division raffinage à la Sonatrach, qui s'exprimait, lundi, sur les ondes de la radio nationale.
Selon la même responsable, cet objectif fixé par la Sonatrach, réalisé à la faveur de l’entrée en production de la raffinerie d’Alger, viendra renforcer celle d’Arzew et de Skikda, remises en activité après leur rénovation.
Toujours selon les indications fournies par l'invitée de la radio nationale, avec la remise en marche de ces deux raffineries, l’Algérie réduirait de 40% la facture d’importation du gasoil et de 50% celle des essences tout en rappelant qu’"en 2013 les importations d’essences étaient de 2,8 millions de tonnes d’essence pour un coût de plus de 2 milliards de dollars pour régresser en 2014 à 1 million de tonnes".
Elle a soutenu que l’explosion de la facture d’importation des produits raffinés, s’expliquerait à la fois par le "boom économique" qui a touché tous les secteurs d’activité, l’augmentation du parc automobile national qui a progressé d’une manière remarquable au cours de ces 5 dernières années et par la mise à l’arrêt des raffineries nationales pour les besoins de réhabilitation.
Évoquant le plan de réhabilitation des 3 raffineries nationales lancé en 2008, la même responsable a indiqué que cette opération a coûté la somme de 4,5 milliards de dollars à Sonatrach.
Toujours selon Mme Zoubida Benmouffouk, Sonatrach a lancé un projet de construction de 3 nouvelles raffineries d’une "capacité de production de 9 millions de tonnes de gasoil et de 4 millions de tonnes d’essence" et que ces raffineries, qui couteront chacune près de 3,2 milliards de dollars, seront réalisées à Tiaret, Biskra et Hassi Messaoud. Elle seraient opérationnelles avant 2018.