Une délégation du FFS, conduite par son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, a été empêchée par la force de l’ordre de déposer dimanche une gerbe de fleur à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.
A la suite de quoi , la direction du parti a réagi dans un communiqué virulent dans lequel elle exprime sa désapprobation.« Le FFS dénonce avec la plus grande fermeté la brutalité de l’intervention des forces de sécurité, présentes en masse sur les lieux ainsi que l’interpellation ou l’arrestation des militants politiques, des droits de l’Homme et du monde associatif qui se sont associés à cette activité pacifique » lit-on dans le communiqué du parti.
Revendiquant le droit aux partis politiques d’être partie prenante pleine et entière de cette célébration, le FFS « dénonce avec énergie la prétention des autorités à faire de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, un domaine réservé aux officiels ».
Et tout en estimant que « toute Algérienne et tout Algérien à le droit de s’exprimer, de célébrer et de participer pacifiquement à toute action ou manifestation qui s’inscrit dans ce cadre », le parti présidé par M. Nebbou relève ce paradoxe de voir « dans tous les commissariats en Algérie, sont placardées des affiches proclamant que l’Etat de droit commence par la police; dans tous les commissariats d’Algérie sont placardées des déclarations des droits de l’homme, mais la réalité est malheureusement toute autre sur le terrain ».
En revanche, ajoute le communiqué du FFS, « sur le terrain, ce sont les matraques, les fourgons cellulaires, les propos agressifs et les séjours prolongés et injustifiés dans les locaux des commissariats qui sont la pratique ordinaire ». Et tout en rappelant que « pour le FFS, liberté d’expression et démocratie sont inséparables » , le premier secrétaire souligne en conclusion qu’ « on ne peut pas parler de démocratie là où la liberté d’expression est bâillonnée comme on ne peut pas parler de liberté d’expression dans un Etat autre que démocratique ».