Le président iranien Rohani a été réélu pour un second mandat de quatre ans. En effet, selon des résultats partiels, 56% des iraniens ont renouvelé leur confiance au président sortant, en dépit des difficultés économiques que traverse le pays.
La réélection du président Rohani est synonyme d'une politique d’ouverture prônée par lui même qui vient d'être confortée.
Des résultats encore partiels créditent le président sortant Hassan Rohani de 22,8 millions de suffrages contre 15,5 millions pour son principal rival, le conservateur Ebrahim Raisi, a annoncé le ministère iranien de l'Intérieur.
Hassan Rohani, 68 ans, briguait un deuxième et dernier mandat de quatre ans et affrontait Ebrahim Raissi, religieux conservateur de 56 ans proche du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Elu en 2013, il a consacré la majeure partie de son premier mandat à la négociation d'un accord nucléaire historique avec six grandes puissances, dont les Etats-Unis, ennemi de l'Iran depuis la révolution islamique de 1979.
En échange d'une levée partielle des sanctions internationales qui frappaient l'Iran depuis près de 10 ans, Téhéran s'est engagé à limiter son programme nucléaire à des fins strictement civiles.
Cet accord n'a pas attiré les investissements étrangers espérés et n'a pas eu d'impact direct sur la vie quotidienne des Iraniens qui restent durement frappés par le chômage: 12,5% de la population, 27% des jeunes.
Mais il a, en revanche, permis à l'Iran d'entamer son retour sur la scène internationale, une politique d'ouverture qu'entend poursuivre M. Rohani lors de son second mandat.