Des manifestations sporadiques marquées des incidents ont eu lieu dimanche soir dans plusieurs villes iraniennes, dont Téhéran, malgré l'appel au calme lancé par le président Hassan Rohani, ont indiqué lundi les médias iraniens et les réseaux sociaux.
Dans la capitale, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser un petit groupe de manifestants qui lançaient des slogans hostiles au pouvoir dans le quartier de l'université de Téhéran.
De petites manifestations ont également eu lieu dans plusieurs villes de province où, selon des vidéos mises en ligne par les médias et les réseaux sociaux, des bâtiments publics, des centres religieux, des banques ou des sièges du Bassidj (milice islamique) ont été attaqués et parfois incendiés.
Deux manifestants ont été tués dimanche soir dans les protestations qui ont touché la ville d'Izeh dans le sud-ouest de l'Iran, a déclaré le député local Hedayatollah Khademi cité par l'agence Ilna proche des réformateurs.
"Des habitants d'Izeh ont manifesté comme ailleurs dans le pays contre les difficultés économiques, malheureusement, deux personnes ont été tuées et d'autres blessées (...) Je ne sais pas si les tirs provenaient des forces de l'ordre ou des manifestants", a déclaré M. Khademi.
Les manifestants ont également attaqué et mis le feu à des voitures de police.
Dimanche soir, le président Rohani a affirmé que son pays devait fournir "un espace" pour que la population puisse exprimer ses "inquiétudes quotidiennes", tout en condamnant les violences et la destructions des biens publics.
"Critiquer, c'est totalement différent que d'utiliser la violence (...)", a-t-il souligné.
Les autorités ont également limité l'accès aux réseaux sociaux, en particulier les messageries Telegram et Instagram pour empêcher de nouvelles manifestations.