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Scandale Prism : la NSA espionnait aussi l'Union européenne

30-06-2013 07:56  Abbès Zineb

Selon le journal allemand «Der Spiegel», les services de renseignement américains surveillaient dans le cadre du programme de surveillance Prism plusieurs bureaux de l'UE, à Bruxelles, New York et Washington.

L'Union européenne a fait partie des «cibles» de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), accusée d'espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, écrit le Spiegel à paraître dimanche. L'hebdomadaire allemand fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a en partie pu avoir connaissance grâce à l'ancien consultant américain de la NSA Edward Snowden, à l'origine des révélations sur Prism.

Selon le journal allemand, l'agence de sécurité américaine a notamment espionné la représentation diplomatique de l'UE à Washington...

 Système d’écoutes

Dans l'un d'eux, daté de septembre 2010, classé «strictement confidentiel», la NSA décrit comment elle espionnait la représentation diplomatique de l'Union européenne à Washington.

Il s'agissait non seulement de micros installés dans le bâtiment, mais aussi d'une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes La représentation de l'UE à l'ONU était surveillée de la même manière, toujours selon ces documents, dans lesquels les Européens sont explicitement désignés comme des «cibles à attaquer».

La NSA avait même étendu ses opérations jusqu'à Bruxelles. Il y a «plus de cinq ans», écrit Der Spiegel, les experts en sécurité de l'UE avaient découvert un système d'écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, principal siège du Conseil de l'Union européenne, et qui remontait jusqu'au quartier général de l'Otan dans la banlieue de Bruxelles.

 «Si cela se confirme, il s'agit d'un immense scandale»

En 2003, l'UE avait confirmé la découverte d'un système d'écoutes téléphoniques des bureaux de plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne. Mais il est difficile de savoir s'il s'agit de cette affaire dont parle l'article du Spiegel.

Der Spiegel a également recueilli sur son site internet des réactions de personnalités européennes, comme le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, qui estime que «si cela se confirme, il s'agit d'un immense scandale».Le député européen écologiste Daniel Conh-Bendit appelle à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu'un accord n'a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données. Des négociations en ce sens, lancées en 2011, n'ont toujours pas abouti.

Mercredi, l'Union européenne avait demandé aux États-Unis de lui fournir «aussi rapidement que possible» des réponses à ses questions sur le programme de surveillance américain Prism. (Agences)



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