Le gouvernement italien a décidé vendredi dans le cadre de son programme de réduction des dépenses publiques, de tailler dans le nombre des tribunaux, sauf dans les régions où la mafia est implantée, a annoncé un communiqué, à l'issue d'un conseil des ministres.
Selon le nouveau décret-loi, 32 tribunaux vont disparaître de la carte judiciaire du pays, étant incorporés à d'autres ou supprimés.
"La ligne directrice est le maintien d'une forte présence judiciaire dans les territoires caractérisés par une présence significative de la criminalité organisée", a souligné le communiqué gouvernemental.
La ministre de la Justice Paola Severino a assuré que le gouvernement "n'entendait en aucune manière abaisser la garde sur le plan symbolique" face à la mafia, et c'est pourquoi il a été décidé de maintenir les tribunaux en zone mafieuse, en particulier en Sicile et Calabre.
Quelque 667 bureaux de juges de paix et 220 sièges détachés de tribunaux, qui étaient devenus coûteux à entretenir et sans véritable justification, sont en outre supprimés.
Le personnel administratif et les magistrats des parquets et des tribunaux supprimés -- soit quelque 10.000 personnes -- seront redéployés dans les palais de justice maintenus, sans qu'ils soient mis au chômage ou en mobilité.
Depuis son arrivée au pouvoir en novembre dernier, pour assainir les finances publiques et résister ainsi à la crise de l'euro, le gouvernement de techniciens de Mario Monti ne cesse de faire la chasse aux gaspillages de toutes sortes, réduisant les émoluments ou taillant dans l'administration communale et régionale, ainsi que dans la fonction publique de l'Etat.