Djamel Ould Abbès a reçu mardi son homologuedu MSP, Abderazk Makri, dans le cadre de son tour des partis politiques pour leurexpliquer son initiative de « consensus national » adossée à unepériode de transition sous tutelle de l’Armée.

L’ambiance conviviale et  bon enfant qui a marquécette rencontre n’a pas empêché Ould Abbès d’exprimer de sérieuses réserves parrapport à certaines expressions contenues dans le document du MSP.

Ainsi Ould Abbès récuse t-il  ce qui estqualifié dans le texte d’ « échecs des gouvernements successifs »,jugeant que c’est une « ingratitude » au regard des réalisationsenregistrées depuis l’arrivée du président Bouteflika au pouvoir en 1999.

L’idée de « transition politique »ne trouve pas grâce aux yeux d’Ould Abbès qui profite pour rappeler « les avancéesdémocratiques », accomplies sous le président Bouteflika, citant les deuxrévisons de la Constitution qui ont cristallisé selon lui ces "acquis démocratiques » 

Vent debout également par rapport à la transitionpolitique et surtout l’implication de l’Armée dans les joutes politiques, OuldAbbès, rappelle à son interlocuteur que « le rôle de l’Armée   est « définidans l’article26 de la Constitution ».

Le patron du FLN n’est pas non plus d’accordavec les « accusations de fraude électorale », dont seraient victimesle MSP, avec la complicité de l’Armée. Car pour lui de telles accusations, surtout contre l'institution militaire  sansfondements sont de nature « à porter atteinte à l’Etat et à sa crédibilité ».

OuldAbbès a tenu aussi à dire à Makri que le candidat du FLN pour la présidentiellede 2019 est le président Bouteflika, lui rappelant qu’il est déjà soutenu parle FLN, le RND, l’ANR, les organisations de masses comme l’UGTA et la famille dite « révolutionnaire »Et pour conclure, le chef du FLN suggère à son jeune interlocuteur de remiserson initiative et se joindre à celle  deson parti qui appelle le président Bouteflika à poursuivre sa mission.