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Il réclame une transition collégiale : Makri ne veut ni du président Bouteflika ni d’Ahmed Ouyahia

08-12-2018 12:36  Amel Benabi

Le chef du MSP, Abderrazak Makri a suscité une grosse polémique ceweek-end après sa proposition controversée de reporter l’électionprésidentielle. D’aucuns l’ont vite accusé de soutenir le président Bouteflikaalors même qu’il invitait à partir il n'y a longtemps.

Abderrazak Makri est revenu jeudi à l’occasion d’une rencontre internede son mouvement sur le sujet pour exploiter davantage sa pensée à Zeralda. Enfait, il fallait comprendre que dans l’esprit de Makri le report de l’échéanceprésidentielle jusqu’à 2020, allait naturellement de pair avec le renoncementdu président Bouteflika.  

Autrement dit et contrairement à ce qui a été rapporté, le chef duMSP s’accroche à la  position de départ àsavoir que le président Bouteflika devrait rendre le tablier en avril prochainet que la transition devrait se faire sans lui.

«Nous sommes convaincus que le régime n’a aucune vision de sortie decrise, il serait donc salutaire de parvenir d’abord à une solution consensuellepour le bien de tous avant d’aller à une élection présidentielle», a expliqué Makri.

Mais en plus de réclamer le départ d’Abdelaziz Bouteflika etl’opposition à un cinquième mandat, le chef du mouvement islamiste, semblehanté par le fantôme d’Ahmed Ouyahia dont il craint qu’il devienne lesuccesseur à Bouteflika.

«Je dois avouer devant le peuple algérien, que nous avons peur à cequ’une personne en position dominante s’empare de la présidence par des moyensanti démocratiques par la force et la triche», lance Makri dans une allusion évidente à Ahmed Ouyahia souvent citécomme le probable successeur à Bouteflika.

C’est pourquoi le chef du MSP estime que lereport de l’élection présidentielle offre la possibilité de parvenir à garantirles conditions d’une «compétition saine». Et Abderrazak croit à sonétoile puisqu’il promet de sortir l’Algérie de la crise si jamais il est éluprésident.

«Si Abderrazak Makri devient président en 2019, il sera en mesurede comprendre les algériens et sortir le pays de la crise» a-t-il osé. Et d’ajouter : «Nous avons une grandeexpérience politique du fait que nous ne sommes rapprochés du peuple et lesvois du dialogue demeurent encore possibles».

Voilà qui a le mérite d’être clair s’agissant du plan de de prisede pouvoir par chef du MSP, le représentant patenté du mouvement des Frèresmusulmans en Algérie.



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