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Il a brillé par son absence à la rencontre gouvernement/Walis : Mais où est donc passé Ahmed Ouyahia ?

28-11-2018 15:23  Amel Benabi

Le Premier Ministre Ahmed Ouyahia aurabrillé par son absence à la rencontre walis-gouvernement qui s’est ouverte cemercredi matin, au palais des Nations à Club des pins.

Ce rendez-vous annuel éminemment importanten ce qu’il permet à l’exécutif de donner des orientations et la conduite àtenir aux walis pour optimiser le développement local, a été presque relégué enseconde position par Ouyahia qui a curieusement manqué à l’appel.

Et pour cause ! Cette grand-messeest souvent présidée par le premier ministre depuis que le président de larépublique ne pouvait plus le faire à cause de ses ennuis de santé. La dernièreen date a eu lieu en novembre 2016 sous la présidence de l’ex Premier ministreAbdelmalek Sellal alors que celle de 2017 a été tout bonnement annulée.

En tout cas, l’absence remarquabled’Ahmed Ouyahia ce matin ne pouvait pas passer inaperçue, tant il s’agittout de même d’un rendez-vous annuel très attendu. Les médias n’ont manqué des’interroger où était passé le Premier ministre censé être le maitre decérémonie en pareilles rencontres.

Pourtant Ahmed Ouyahia n’était en missionni en Algérie ni à l’étranger. Rien donc théoriquement ne pouvait l’empêcherd’honorer cette rencontre de sa présence, à moins d’un malaise de dernièreminute.

Le fait est que certains n’ont pashésité à enfourcher le cheval de la disgrâce. Ils y voient le début de lachute de l’homme qui n’a jamais fait mystère de son désir de monter vers l’autrepalais. De fait, les spéculations et autres tirages de plans sur la comète ontenflé à mesure que grossit le silence sur l’absence d’une explicationofficielle à cette absence qui crève les yeux.

Logiquement des observateurs se posentalors la question de savoir si Ahmed Ouyahia a été prié de ne pas faire uncrochet au palais des Nations et de laisser le soin au ministre de l’intérieur,Noureddine Bedoui de monter en haut de la tribune.

Précisément, le nom de ce dernier revientde façon mécanique à chaque fois qu’on parle de l’imminence d’un remaniement dugouvernement. Bedoui a visiblement pris du galon ou bien tente-t-on de lui en donner.

En face, Ahmed Ouyahia n’a pas que desamis au sein du gouvernement et au-delà. Faut-il rappeler en effet la chargeviolente que lui avait envoyée Tayeb Louh depuis Oran il y a deux semaines enlui rappelant qu’il était à l’origine de l’incarcération de dizaines decadres.

Djamel Ould Abbès qui a cru bon de volerau secours d’Ouyahia vient d’être éjecté de la tête du FLN.  Y a-t-une relations de cause à effet entrecette attaque frontale contre Ahmed Ouyahia et son absence aujourd’hui à larencontre gouvernement-walis ? Tout est possible.

Il va sans dire que certains passagescontenus dans le discours du président lu par le secrétaire général de la présidence, Hebba El Okbi,peuvent être interprétés politiquement dans ce sens. 

«Si certains réduisent les enjeux duprésent et de l’avenir au changement et à la succession des responsables et despersonnes, et entreprennent, pour des raisons obscures, de propager cette idée,vous savez, vous qui êtes sur le terrain, à relever au quotidien les défissécuritaires et socio-économiques, que l’enjeu est beaucoup plus grand».

On peut, en effet, considérer que lesprétentions présidentielles d’Ahmed Ouyahia commencent à agacer en haut lieud’où ce sec rappel à l’ordre. (…) «Je prédis un avenir prometteur pourl’Algérie», a promis le Premier ministre depuis Tébessa, presque dans lapeau d’un successeur selon certains. Certes Ouyahia a publiquement déclaré sonsoutien au cinquième mandat si tel était le désir d’Abdelaziz Bouteflika. Lesjours à venir nous renseignerons à coup sûr à propos de cette énigmatiqueabsence d’Ouyahia. 



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