L’ancien président du parti du Front des forces socialistes (FFS) et l'un des dirigeants de la guerre de libération nationale Hocine Ait-Ahmed, est décédé, mercredi matin à l’hôpital de Lausanne (Suisse), a annoncé le Front des Forces Socialistes (FFS) sur son site officiel.
En effet, sur le site officiel le FFS a indiqué dans un communiqué que "nous apprenons avec une immense douleur le décès, ce matin à l’hôpital de Lausanne, de Hocine Ait Ahmed, historique du mouvement national et de la révolution algérienne, fondateur et Président du Front des Forces Socialistes, à la suite d’une longue maladie".
Hocine Aït Ahmed est né le 20 août 1926 à Aït Yahia (60 km au Sud Est de la wilaya de Tizi-Ouzou). Après avoir été pendant la guerre d'indépendance algérienne l'un des principaux chefs du Front de libération nationale (FLN), Aït Ahmed démissionne du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organes du nouveau pouvoir lors de la crise de l'été 1962.
En septembre 1963, il fonde le Front des forces socialistes (FFS), qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique.
Arrêté et condamné à mort en 1964, il s'évade de la prison d'El Harrach le 1er mai 1966 et s'éxile en Suisse.
Il rentre en Algérie après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau le pays après l'assassinat du président en exercice, Mohamed Boudiaf, en 1992 à Annaba.
Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie, notamment à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération (1er novembre 1954).
En mai 2013, Hocine Aït Ahmed démissionne de son poste de président du FFS à l'ouverture du 5e congrès de cette formation politique.
Le défunt, dont l'état de santé s'est détérioré ces dernières années, a été victime d'une série d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) en janvier 2015 ayant affecté notamment la parole. Il se soignait à Lausanne où il était établi.