La dépénalisation du délit de presse dans le projet de révision de la constitution est "une avancée extraordinaire, car quel que soit le motif, l’outrance, l’insulte, la diffamation, l’attaque… le journaliste, désormais, n’ira plus en prison" a déclaré le ministre de la communication, Hamid Grine à Béjaïa.
Le ministre, n’a pas manqué cependant de déplorer que cette "avancée" n’ait donné lieu à un débat et traitement à la hauteur de l’enjeu alors que l’exigence a été porté des années durant autant par la corporation que par les citoyens.
"Je n’ai pas vu de gros titres, ni de focalisation sur le sujet", a-t-il relevé, interrogatif sur la tiédeur qui lui a été réservée avant de tenter une réponse : "Les journalistes pensent que c’est déjà un acquis, une espèce d’effet de barrière psychologique", a-t-il déduit invitant les professionnels "à remettre le curseur au bon endroit, celui de l’avancée qu’autorise l’article 41, très, très importante".
Animant une conférence de presse, Hamid Grine a tenu a rebondir sur une kyrielle de sujets qui agitent le milieu de la presse, qu’il s’agisse de la délivrance de la carte de presse, de la distribution de la publicité de l’ANEP, de l’aide aux journaux, de la professionnalisation du métier, du statut du journaliste, etc.. qui, tous font l’objet de chantiers concomitants, dont l’objectif, ne vise rien d’autres, dira-t-il que la réorganisation du secteur et sa mise à niveau.
Les chantiers les plus important pour 2016, étant la mise en place de l’autorité de régulation de la presse, l’installation du conseil d’éthique ainsi que le conseil permanent de délivrance de la carte professionnelle.(Avec Aps)