Le quotidien britannique The Guardian tire lasonnette d'alarme sur une grave affaire de dilapidation du sable en provenance du SaharaOccidental, destiné à colmater des espaces rocheux d’une plage aux ÎlesCanaries en Espagne.

Il s’agit d’une enquête publiée ce samedi dans les colonnesdu Guardian sur cet acte illégal d’exploitation des ressources du SaharaOccidental par le Maroc.

«Même le sable n’a pas été épargné», relève l’enquêtemenée par le grand quotidien britannique qui souligne que 70.000 m3 de sable enprovenance des territoires Sahraouis ont été acheminés vers la plage Tauro dansles Îles Canaries, en violation totale de la législation Internationale.

Le journal évoque, dans la foulée, l’existence de preuvesirréfutables que «du sable provenant des territoires occupés du Sahara estutilisé également dans de grands chantiers de construction aux Iles Canaries». 

Cette affaire qui embarrasse Madrid à plus d’un titre, acontraint les autorités espagnoles à ouvrir une enquête sur ce réseau de trafictransnationale, organisé à partir de Rabat.

Il s’agit aussi à en croire un grand nombre d’experts endroit International que «s’il s’avérait que le sable étalé sur la plage deGran Canaria provenait des territoires occupés du Sahara, cela constituerait uneviolation en bonne et due forme des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONUet la décision de la Cour internationale de justice (CIJ)», ont-il soutenu.

A noter enfin que ce type d’opération ne date pasd’aujourd’hui, le Maroc exporte depuis des années l’équivalent de troismillions de dollars par an de sable, dont 70% sont écoulés sur le marché espagnol.