Quatre jours après avoir été débarqué du gouvernement, dans me cadre du dernier remaniement partiel, Amar Ghoul a animé mercredi un point de presse au siège de son parti à Dely Brahim. Pour la première fois, il s’exprime uniquement sous la casquette de chef de parti, après avoir perdu celle de ministre qu’il a été pendant dix-sept ans.
Affichant un sourire de façade, comme pour signifier qu’il n’était pas du tout affecté par son limogeage, Amar Ghoul explique « qu’un remaniement ministériel est une chose tout à fait normal, dans le fonctionnement d’un gouvernement ». D’ajouter sur le même registre qu’il « y a un jour où on vous nomme comme ministre et un jour où on met fin à votre fonction qui n’est pas éternelle ».
Le ministre qui a battu un record de longévité rappelle que la nominations des ministres et leur fin de fonction « est une prérogative du président de la République ». Il profitera pour rendre un hommage au président Bouteflika « pour la confiance qu’il m’a témoignée en me confiant des responsabilités ministérielles , à la tête de plusieurs ministères ».
Nommé sénateur
Amar Ghoul saluera également l’action du président tant sur le plan économique, politique que diplomatique, tout en affichant sa « disponibilité à servir le pays ». Il profitera dans la foulée pour confirmer sa nomination en tant que sénateur dans le tiers présidentiel à la place laissée vacante après le décès du général à la retraite Mustapha Cheloufi. Il retrouvera dans le Conseil de la nation d’anciens collègues, comme Aboubakr Benbouzid, Said Barkat...
Quel avenir pour Ghoul ? Il promet de « se consacrer à plein temps pour son parti politique TAJ. Objectif immédiat : préparer les législatives de 2018. Ghoul voit déjà grand et promet de « ratisser large ». Quant au fait de voir son nom lié au scandale de l’autoroute Est/Ouest, l’ex ministre des travaux publics se dit « à l’aise » et disponible » à ouvrir le dossier. En revanche, il fera part d’ « entraves » et de « pressions » lors des réalisations de ce grand projet. Mais il n’en dira pas plus. Pas plus qu’il ne parlera de sa relation avec le général à la retraite Mohamed Lamine Mediène alias Toufik.