Réagissant audrame génocidaire des Rohingyas en Birmanie, le dalaï lama, le chef spiritueldes Tibétains et du boudhisme a interpellé la dirigeante birmane Aung San SuuKyi pour mettre fin à cette crise à travers une solution pacifique.

Dans une lettreadressée à la Prix Nobel1991, détentrice réelle du pouvoir au Myanmar, le 14èmedalaï lama lui a fait part de son inquiétude quant à des violences qui ont pousséprès de 300.000 personnes à fuir.

CetteAutorité suprême du Boudhisme souligne, en effet : «Les questions qu'onm'adresse laissent penser que nombreux sont ceux qui ont du mal à comprendreque ce qui semble arriver aux musulmans se passe dans un pays bouddhiste commela Birmanie».

Et de mettreen garde San Suu Kyi : «Je vous appelle vous et vos collègues à tendrela main à toutes les composantes de la société pour tenter de rétablir desrelations amicales au sein de la population dans un esprit de paix et deréconciliation»

Parailleurs, et de façon plus radicale, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits del'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein qui au passage critique, comme de nombreusespersonnalité, l'attitude d'Aung San Suu Kyi, plaide pour le retrait de son PrixNobel à cette dernière, estimant que «le traitement des Rohingyas par laBirmanie s'apparente à un exemple classique de nettoyage ethnique».

Dans cettemême veine, il est à noter que deux autres prix Nobel de la paix -MalalaYousafzai et Desmond Tutu- sont montés au créneau ces derniers jours pourdemander à Aung San Suu Kyi d'être à la hauteur du prix qui lui avait étéattribué en 1991.

A rappelerque les Rohingyas fuient les violences, assimilées de plus en plus à unnettoyage ethnique, dans leur région depuis que l'armée birmane a lancé unevaste opération à la suite d'attaques fin août contre des postes de police par lesrebelles de l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (Arsa).