Le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel a profité de sa présence jeudi à Sidi Bel Abbès, à l’occasion d’une sortie de promotion pour remettre un peu les pendules à l’heure sur la question du respect des droits et des libertés.
Sans aucune équivoque, le patron de la police a estimé que « la sécurité ne peut être garantie sans le respect des droits et des libertés ». Et de préciser que la police assure ses missions « sur la base d’instructions claires de son commandement, respectant les droits des libertés de tous.
Les propos du général Hamel ne sont pas fortuits, loin s’en faut, ils se donnent à lire comme une mise au point, qui ne dit pas son nom, au propos de la représentante d’Amnesty Internationale en Algérie Mme Oussedik qui a épinglé les autorités algériennes sur la question des droits de l’homme.
Dans son point de presse mercredi, la représentante de cet ONG, qui a toujours regardé le verre à moitié vide en Algérie, a dénoncé les atteintes aux liberté de manifestation des partis d’opposition, les poursuites contre les journalistes et les entraves contre la liberté d’action de certaines organisations de la société civile.
Cette ONG a néanmoins salué du bout des lèvres la dernière loi, adoptée par le Conseil de la nation, criminalisant la violence faite aux femmes, mais tout en dénonçant le principe du pardon. Outre sa réponse à AI, le général Hamel a appelé à « une conscience sécuritaire » des citoyens pour renforcer davantage la collaboration effective entre le policier et le citoyen et se prémunir contre la criminalité sous toutes ses formes.
Enfin, le patron de la DGSN a mis en relief également dans son intervention le rôle de la police dans « la garantie et la défense de la sûreté et dans le renforcement des liens avec toutes les composante de la société. »