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Gaza: Tony Blair admet s’être fourvoyé, en boycottant le Hamas après sa victoire électorale en 2006

15-10-2017 10:31 

L’ancienpremier ministre Britannique Tony Blair a surpris dans une sortie retentissantetous les observateurs qui suivent de près le dossier Isralo-palestinien, enavouant pour la première fois à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé auGuardian a quelque jours de la sortie de son livre “l’aube de Gaza s’affiche àl’horizon”.

Blair met enexergue «L’erreur irréparable des dirigeants des grandes puissances occidentales,   pour avoir cédé aux pressions d’Israel d’imposerun boycott immédiat au mouvement Palestinien le Hamas après sa victoire auxélections palestiniennes en 2006».

En qualitéde premier ministre Britannique, à l’époque, Blair a soutenu sans réserve  la décision, de son allié le président Américain  George W Bush, de mettre un terme aux aidesdestinées aux populations de Gaza, et rompre toutes  relations avec le mouvement Hamas,  nouvellement élu pour présider aux destinéesdes Gazaouis , sauf s’il  reconnaît Israël,de renoncer à la lutte armée, et d’observer à la lettre  les accords existants  entre ses prédécesseurs du Fatah et Israël.

 L’ultimatum a été rejeté en bloc par le Hamas,qui venait de remporter des élections, jugées libres et démocratiques par lesobservateurs internationaux.

 Tony Blair,qui a été nommé au poste d’envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient,composé des États-Unis, de l’EU, des Nations Unies et de la Russie, après sondépart du 10 Downing Street, affirme aujourd’hui que la communautéinternationale aurait géré le problème différemment.

 Il fallait, selon lui, intégrer le Hamas dansun processus de discussions plutôt que de l’exclure totalement de la scènepolitique palestinienne. 

Le boycott apermis à Israël d’imposer un blocus économique total sur Gaza, en vigueurjusqu’à ce jour.

Ce qu’ilfaut aussi savoir est qu’un rapport de l’ONU, rendu public il y a deux ans, aclairement souligné que les effets combinés du blocus et les trois offensivesmilitaires menées dans la bande de Gaza par Israël depuis 2009, ont transforméles territoires en zone « inhabitable » jusqu’en 2020, alors que les conditionshumanitaires se sont nettement dégradées depuis la rédaction du rapportOnusien.

Cela dit,cette sortie fracassante de l’ex-premier ministre Britannique, le TravaillisteTony Blair, en abordant un sujet de politique étrangère extrêmement sensible,intervient dans une conjoncture dominée par l’émergence d’une nouvelle donnesur la scène Palestinienne.

Il s’agitéventuellement du processus de réconciliation entre le mouvement Hamas et leFatah, concrétisée après la signature tout récemment par les deux belligérants d'unaccord de réconciliation historique, destiné à mettre fin à une décennie dedéchirements dévastateurs, entre les deux principales formations sur la scènepolitique Palestinienne.

 

 

 

 



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