Les "informations" et autres suspicions colportées par-ci par-là, sur de prétendues fuites de sujets du baccalauréat ont fini par faire réagir le ministère de l’éducation.
Le département de Mme Nouria Benghebrit, qui a tout fait pour organiser un BAC "clean" et au dessus de tout soupçon, s’est semble-t-il raté. La faute aux gadgets technologiques qui ont donné du fil à retordre au dispositif de surveillance mis en place par le ministère.
A l’arrivée, des sujets ont été affichés pendant quelques minutes sur des pages Facebook à 02h00 du matin à la veille des épreuves comme cela a été le cas pour celui de la philosophie.
Ne voulant visiblement pas croire à cette mauvaise nouvelle qui remet en cause sa stratégie de contrôle qui a mis à contribution des brouilleurs de l’internet, la ministre, est contrainte de lancer une enquête. C’est du moins ce qu’a annoncé ce matin un communiqué de l'éducation en citant "des informations relayées sur les réseaux sociaux faisant état d'une éventuelle fuite de sujets du baccalauréat afin d'identifier et poursuivre les personnes qui seraient impliquées".
Le département de Benghebrit tient à "rassurer" les candidats et l'opinion publique quant au déroulement de l'examen dans des conditions "normales", sans pour autant trancher sur la fausseté des rumeurs. Le communiqué précise en effet qu' "en cas de confirmation d'une quelconque atteinte à la crédibilité de cet examen, il (le ministère) engagera, de concert avec les autorités compétentes, les investigations nécessaires pour identifier et poursuivre les personnes impliquées".
Le ministère se dit, par ailleurs, "engagé à garantir aux candidats leur droit à l'égalité des chances" en leur souhaitant "la réussite pour la suite des épreuves". Le ministère de l’éducation souligne, par ailleurs, que "l'opinion publique sera informée le jeudi 02 juin, juste après la fin des épreuves, d'une première évaluation du baccalauréat 2016 par la tutelle et les partenaires sociaux".
S’il est vrai que la pratique de la fraude et de la triche durant ce BAC 2016 n’a pas atteint des seuils critiques comme par le passé, il est tout aussi vrai que le dispositif "anti-fraude" n’est pas non plus imperméable. Le risque zéro n’existe certes pas, mais la persistance de ce phénomène de triche, discrédite quelque peu cet examen.