En France, ce sont près de 9 milliards de cigarettes provenant du marché parallèle qui ont été consommées en 2015 dont 31% en provenance d'Algérie, soit une augmentation de 5% sur le marché de la contrebande et de la contrefaçon, indique une étude KPMG sur le marché illégal des cigarettes en Europe, réalisée chaque année à la demande des géants du secteur (British American Tobacco, Imperial Tobacco, JT International et Philip Morris International).

L'étude révèle que le nombre de cigarettes achetées illégalement au marché noir, que ce soit dans la rue ou sur Internet, a atteint 9 milliards l'an dernier. Un chiffre en hausse de 1,23 % par rapport à 2014. Pire, les cigarettes illégales représentaient l'an dernier 14,6 % de la consommation totale sur un an.

Une économie souterraine qui place la France bien avant la Pologne, le Royaume-Uni et l'Italie. "De son côté, la confédération des buralistes a assuré dans un communiqué que " cette hausse marquante " du taux du marché parallèle de tabac est une " preuve flagrante du manque d'efficacité de la politique de lutte contre le tabagisme actuellement menée ".

La part de cigarettes achetées en dehors du circuit classique des buralistes est, en fait, en progression constante depuis 2009. Les Duty free, eux, ont pourvu les fumeurs français à hauteur de deux milliards de cigarettes.

Le constat est sans appel selon le cabinet d'études KPMG : la France est la championne d'Europe de la cigarette de contrefaçon et de contrebande.

Dans un communiqué, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a contesté des chiffres « toujours plus alarmistes » sur la question du commerce illicite des produits du tabac.

L’association dénonce le fait que « sous des chiffres annoncés sur la base d’une méthodologie toujours aussi opaque ou fantaisiste, l’objectif est clairement de faire peur et d’influencer la décision politique ».