Algérie 1

Icon Collap
...

Financement non conventionnel : « ce n’est pas la panacée !», prévient l’économiste Smail Lalmas

10-09-2017 13:10  N. S

Le recours au financement nonconventionnel, mécanisme choisi par le gouvernement pour donner de l’air à lamachine économique nationale, est loin d’être cette panacée qu’Ahmed Ouyahia a« vendu » au Conseil, des ministres. De nombreux économistes qui onteu à s’exprimer sur le sujet ont émis beaucoup de réserves, considérant que l’optionest « à contre –courant » des tendances économiques actuelles.

 Ainsi, l’économiste Smail Lalmas, connu dansla presse pour ses analyses pointues, est loin de partager l’enthousiasme quecherche à susciter le gouvernement autour de cette option. Mais l’économiste remonted’abord en amont pour rappeler la surdité aigue des gouvernements successifsface aux lanceurs d’alertes sur l’état de fragilité de l’économie algérienne. 

« Les gouvernementsprécédents nous accusaient de cultiver +l’alarmisme+, de chercher à +démoraliser+le peuple, ils ont même mis en doute notre patriotisme, alors que notreobjectif était juste d’alerter les pouvoirs publics, de poser un diagnosticfroid sur l’état de la situation économique du pays », constate avec amertumecet économiste, invité sur le plateau de En Nahar TV.

Il se félicite néanmoins que legouvernement d’Ouyahia ait fini par admettre cette réalité « préoccupante»aux dires d’ouyahia, ce qui constitue, selon lui, un petit pas sur labonne voie.

Smail Lalmas note cependant que « lediagnostic du gouvernement est faux, car il est basé sur des faux chiffres »et de son point de vue, il est dès lors impossible de proposer les bonnessolutions, en mesure d’agir positivement sur les performances de l’économienationale.

Sur le financement nonconventionnel, Samil Lalmas est vent debout : « le gouvernement acité l’exemple du Japon et des Etats Unis qui ont eu recours, pour une périodeà ce mécanisme, mais c’est un mauvais exemple, car notre économie n’a strictementrien à voir avec les économies de ces deux pays et pire que cela, ils ont eurecours à ce moyen pour lutter contre la déflation », a-t-il expliqué.

L’entreé en action de la plancheà billet pour permmetre à la Banque d’Algérie de prêter de l’argent au Trésoraura des effets inflationnistes immédiats contre lesquels met en garde Lalmas.

Et ce dernier de pointer d’autresconséquences comme la dévaluation de la monnaie nationale, la perte du pouvoird’achat, notamment pour les catégories fragiles de la société.

« C’est bien de mettre enplace ce modèle, mais le gouvernement aurait dû aussi présenter les instrumentsqui permettront de lutter contre les conséquences négatives de ce type de financement »

    



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"