Abderrezak Makri n’a pas l’air d'être content de voir Ahmed Ouyahia marcher sur les plates-bandes des islamistes, àtravers sa proposition, annoncée jeudi, d’introduire la finance islamique commeune des sources pour renflouer les caisses de l’Etat.
« Nos gouvernants ne sont nicommunistes, ni socialistes, ni libéraux, ni capitalistes, ni islamistes, ils n’ontaucune filiation intellectuelle ni appartenance culturelle, ils n’ont rien àvoir avec la culture, la pensée ; ce sont des gens d’intérêts, despotentats qui s’accrochent désespérément au pouvoir. Toutes les tendances leursconviennent dès lors qu’elles leur permettent de se maintenir au pouvoir »,écrit Makri sur sa page Facebook
A propos de la finance islamique,Makri revient pour rappeler que la proposition avait été déjà faite par lepassé par le MSP au même Ouyahia, alors chef du gouvernement. « Quandles ministres du MSP avait fait la proposition à l’époque, comme produits financiers, Ouyahia l’avait rejetée », note l’ex numéro un du MSP.
« On a sorti la Dawlaislamia par la porte, vous voulez nous la faire revenir par la fenêtre » auraitalors répondu Ouyahia, selon Makri.
Au sujet du financement nonconventionnel, il estime qu’il s’agit d’une « grosse supercherie »,mettant en garde les algériens.
« Depuis la nuit des temps,la masse financière n’est que l’expression monétaire de sa contrepartie enmarchandises, en biens et en services, si on crée de la monnaie, sans cettecontrepartie il y aura fatalement inflation » prévient Abderrezak Makri pourqui «la proposition du financement non conventionnel est une tromperie. »