Premièrebourde monumentale de la FIFA version Gianni Infantino? A tout le moins, lagenèse de ce qui pourrait être désormais « l’affaire Messi » et son traitementsurprenant par l’Instance suprême du football n’ont pas manqué de soulever desréactions en chaîne, tendant toutes à mettre à l’index le Bureau de Zurich. Officiels et réseaux sociaux s'enflamment devant ce qui apparait comme un tsunami footballistique !
Flash back.
A l’issue dumatch Argentine- Chili (1-0), joué vendredi passé, Lionel Messi a destiné quelques «mots doux» au linesman de la partie.
Le faitimportant à signaler est que l’arbitre central n’a pas signalé l’incident surson rapport. Mais la FIFA s’est autosaisie du cas. Jusque là, tout paraitnormal.
Ce qui l’estmoins en revanche est, d’une, la célérité inouïe dont a fait montre la FIFAdans le traitement de l’affaire dans la mesure où la sanction est tombée en l’espacede 48 heures seulement et notifiée à l’Argentine dont l’équipe se trouvait déjàà pied d’œuvre en Bolivie pour sa deuxième rencontre de la semaine.
De deux, c’est la sévérité de la sanction, traduitepar 4 matchs de suspension en dehors d’une amende de 10. 000 francs suisses (prèsde 9 300 euros euros) qui a surpris les observateurs les plus modérés et choquéles plus radicaux. Tant il est vrai que les écarts de langage, suite à l’énervementinduit par des égarements d’arbitrage -Messi ayant proféré des insultes etrefusé de donner la main au juge de touche en fin de partie- sont monnaiecourante en football, même de plus haut niveau. Des exemples foisonnent auniveau des différents championnats, notamment européens, où des stars avéréesont en commis plus grave sans que la FIFA ne s’illustrât de cette façon.
Règlement decompte, alors ?
C’est lathèse que développe avec force l’ancien keeper international Paraguayen, JoséLuis Chilavert. Pour l’ancien gardien strasbourgeois, s’exprimant sur les ondesde la radio La Red, et cité par un journal éléctronique, il ne s’agit pas moinsd’«une vendetta de la Fifa contre l’Argentine, dirigée contre ses dirigeants,et Messi en paie les conséquences» a –t-il asséné. «La Pulga», une victimecollatérale d’une décision politique ?
Chilavert vamême plus loin en désignant Gianni Infantino, le patron de la Fifa, comme étantdirectement à l’origine de ce qu’il juge comme étant une injustice flagrante. Etde s’étonner, pour mieux appuyer son propos, du silence de Diego Maradona,proche d’Infantino: «Où est Maradona pour défendre le meilleur joueur du monde?» s’emporte-il.
Pour sa part,la Fédération argentine de football ne compte pas rester les bras croisés. «Onva faire appel comme il se doit» a immédiatement réagi le secrétaire auxsélections nationales Jorge Miadosqui depuis la Bolivie, et repris par dessites français.
Miadosqui marque tout son dépit en ajoutant « On se sentimpuissants, surpris. Je suis en colère, Messi est triste, comme nous, ilaurait pu jouer, il a voyagé pour jouer, il aurait dû jouer» a –t-il déploré.Il est ànoter que l’Albiceslete s’est inclinée hier à La Paz 2-0.
Le feuilleton Messi-FIFA ne fait que commencer!