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Fayez Sarraj attendu samedi à Alger pour une visite de travail

27-07-2017 09:35  N. S

Fayez Sarraj, président duConseil présidentiel du gouvernement libyen est attendu samedi à Alger pour unevisite de travail au cours de laquelle il sera notamment reçu par le Premierministre Abdelmadjid Tebboune et Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères aindiqué jeudi une source diplomatique à Algérie1.

Cette visite du responsablelibyen à Alger sera l’occasion de faire le point, avec lesautorités algériennes, sur les résultats de la rencontre de Paris entre lui etle général Haftar, sous le parrainage du président français Emmanuel Macron.

Le choix d’Alger, comme premièreétape, pour justement faire un point sur la rencontre de Paris, est significatifdu poids de la diplomatie algérienne dans l’équation libyenne. Une diplomatie guidée par un principeimmuable, à savoir la recherche une solution politique, loin de touteintervention étrangère et dans le cadre d’un dialogue inclusif.  

En effet, l'Algérie n'a eu de cesse de prôner le dialogue et une solution politique dès l'entame des événements qui ont secoué la Libye, du temps de feu le colonel Kadhafi, malheureusement suivis d'une intervention étrangère qui a compliqué les choses.

La diplomatie algérienne n'a eu de cesse d'agir pour qu'une solution pérenne soit trouvée malgré les profonds désaccords entre les parties en conflit sur le sol libyen, désaccords qui se sont poursuivis malgré la rencontre à Paris initiée par le président Macron, au cours de laquelle MM. Fayez Sarraj et Khalifa Haftar ont « agréé » – mais pas signé – une déclaration en dix points dans lesquelles ils s’engagent notamment à un cessez-le-feu et à organiser des élections le plus rapidement possible.

Cette déclaration de principes n'a toutefois pas résisté au temps puisque 24 heures après la rencontre, sur la chaine France 24, Haftar a vertement attaqué Sarraj l'accusant de fanfaronner et de n'avoir aucune autorité sur Tripoli.

M. Sarraj, chef d’un gouvernement reconnu par la communauté internationale, « est un ingénieur. Il doit parler dans le cadre de ses compétences et loin des fanfaronnades inutiles. Il ne possède que le verbe », a asséné le maréchal Haftar, homme fort de l’Est du pays, à la tête d’une autoproclamée armée nationale libyenne. « Tant qu’il y a un danger, nous sommes prêts à défendre (la capitale). Mon ambition est de défendre le peuple. Nous sommes les gardiens du peuple », a-t-il ajouté selon des propos rapportés par l'AFP.

Ces rudes paroles ont pratiquement rendu caduc l’accord, arraché mardi en région parisienne aux deux rivaux par le président Macron. D'où ce travail de l'ombre, loin des projecteurs, de la diplomatie algérienne, qui tente par tous les moyens de trouver des solutions à ce conflit libyen, qui la pousse à discuter avec toutes les parties internes sur le sol libyen, et externes à l'instar de la France, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis etc...

Le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le seul homme politique étranger à se déplacer en Libye, depuis la chute du guide libyen, n'a eu de cesse de sillonner toutes les capitales concernées ou intéressées pour délivrer le même message consistant à trouver une solution politique par le dialogue, pour stabiliser ce pays frère et de surcroit voisin. Une solution qui garantit la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye.(photo d'archives)



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