Synthétisée grâce au soleil, la vitamine D est nécessaire au bon développement de votre bébé. Mais sa peau, trop fragile, ne peut être exposée au soleil. Il faut donc envisager une supplémentation. On fait le point, alors que l'un des médicaments les plus prescrits à cet effet, vient d'être suspendu.
La vitamine D joue deux rôles importants, surtout pour les bébés :
- elle assure la minéralisation des os, des dents en période de croissance ;
- elle permet l’assimilation du calcium et du phosphore par les intestins et l’organisme. Cela favorise le bon développement de votre bébé.
L’organisme fabrique de la vitamine D grâce au soleil
Généralement les vitamines sont contenues dans une alimentation spécifique, c'est le cas de la vitamine C dans les agrumes. Mais la vitamine D, elle, peut être fabriquée par notre corps. Sa synthèse se met en place grâce à un élément essentiel : le soleil.
Une exposition à quelques ultraviolets pendant un quart d’heure chaque jour est suffisante pour vous procurer 100 % des apports journaliers nécessaires en vitamine D.
Les nouveau-nés ont-ils forcément besoin d’un apport en vitamine D ?
Vous avez certainement déjà eu une supplémentation en vitamine D lors de votre grossesse, nécessaire pour les os de votre bébé. Celle-ci doit donc s’étendre pendant quelque temps. De manière générale, ce traitement dure jusqu’aux 18-24 mois de l’enfant.
Pourquoi cette supplémentation ? Parce que les tout-petits, avant un 1 ou 2 ans, ne doivent pas être exposés au soleil en raison de leur peau trop fragile. Du coup, ils peuvent manquer de vitamine D.
Les doses prescrites varient selon l'alimentation de l'enfant (allaitement, lait de vache, lait enrichi en vitamine D…). A savoir : à partir des 18 mois de votre enfant et jusqu'à ses cinq ans, la supplémentation se poursuit, mais seulement durant les mois d’hiver. Idem chez l'adolescent de 10 à 18 ans.
Comment administrer le médicament ?
Les médicaments à base de vitamine D doivent être donnés chaque jour chez le nourrisson. L'un des plus prescrits, l'Uvestérol D, s'administre à l'aide d'une pipette. Sous surveillance renforcée depuis dix ans, il vient d'être suspendu par l'Agence nationale de sécurité du médicament, après le décès d'un bébé et de nombreux signalements de malaises et de fausses routes depuis dix ans.
Cette mesure de précaution ne remet pas en cause l'intérêt de la supplémentation en vitamine D, précisent les autorités et les pédiatres : c'est le mode d'administration avec une pipette qui est pointé du doigt.
Les parents peuvent se tourner vers d'autres médicaments à base de vitamine D, sous forme de gouttes comme le Zymad, l'Adrigyl ou le Sterogyl.
Bien veiller à respecter les précautions d'administration et à consulter votre médecin avant tout changement de médicament.
Existe-t-il des aliments à forte teneur en vitamine D que je peux donner à mon bébé ?
La synthèse de la vitamine D s’effectue essentiellement via le soleil et les rayons ultraviolets. Il existe peu d’aliments dans lesquels on trouve ce type d’apport.
- On trouve la vitamine D principalement dans les poissons gras tels que le saumon, la truite, le thon, le maquereau, les anchois à l’huile.
- On pense aussi au jaune d’œuf, seulement s’il est cru.
- Et l’on peut en consommer en petite quantité dans certaines viandes : veau, poulet.
Dans tous les cas, ce type d’alimentation ne concerne pas vraiment les jeunes enfants.
Que penser du lait enrichi en vitamine D ?
Les laits consommés par votre bébé, ceux de premier et de deuxième âge, sont enrichis en vitamine D, mais pas suffisamment pour éviter une supplémentation. Un bébé nourri au sein mérite également un apport plus important.
On trouve dans le lait maternel environ 50 unités de cette vitamine alors que le bébé a besoin d’environ 1 000 unités par jour.
Quels sont les risques en cas de carence en vitamine D chez mon enfant ?
Une carence en vitamine D peut être extrêmement grave dans le sens où elle peut entraîner un rachitisme. Son absence équivaut à une insuffisance d’absorption du calcium par les os. Plus concrètement, les os du crâne peuvent devenir mous, ceux des poignets et chevilles s’élargissent, etc.
On constate également la présence d’un "genu varum" qui se traduit par un écart assez important entre les genoux lorsque les pieds se touchent.
Ne vous inquiétez pas, le rachitisme n’existe plus en France depuis qu’une supplémentation est administrée automatiquement à tous les petits.
Soyez particulièrement vigilante si vous habitez une région peu ensoleillée et si votre enfant a la peau foncée, car la pigmentation filtre les rayons ultraviolets.
(santemagazine)