Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), n’a pas mâché ses mots en évoquant la désormais fameuse photo du président Bouteflika, balancée sur Tweeter. « C'est une lâcheté et un abus de confiance. Lorsqu'on vous fait la confiance de vous recevoir chez soi, on doit se comporter correctement et non pas agir comme cela a été fait par M. Valls » s’est-il indigné.
La même indignation de sa part s’agissant de la photo en « Une » du journal Le Monde pour illustrer le scandale "Panama papers", considérant que ce grand journal qui a cessé de l’être "a commis une faute majeure en publiant cette photo, alors que le chef de l'Etat n'a strictement rien avoir, ni de près ni de loin, avec cette affaire".
"C'est une politique de l'amalgame de vouloir ternir à tout prix l'image d'un président de la République par un pays prétendu être un ami de l'Algérie", a-t-il déploré, estimant que "cela est scandaleux et honteux". Solidaire des autorités algériennes, Farouk Ksentini dit approuver la non délivrance du visa au journaliste du monde « parce qu'un média n'a pas à agir comme il l'avait fait à notre égard".
"Il en va de la défense de l’Algérie", juge l’avocat pour qui "La politique d'amalgame française n'est pas innocente et elle a été longuement réfléchie. L'Algérie a beaucoup d'ennemis aussi bien dans la presse française qu'ailleurs", a-t-il dit, ajoutant qu' "on continue de reprocher à l'Algérie d'avoir arraché son indépendance et c'est quelque chose qui n'est pas totalement digérée outre-mer".
Ces propos, le président de la Commission des Droits de l’Homme les a tenus lors de son passage à la radio , où il a tenté de démentir le contenu du dernier rapport du Département d’Etat sur la situation des droits de l’homme en Algérie. Des avancées réelles ont été réalisées en Algérie en matière de promotion des droits de l'homme et de respect des libertés, a-t-il souligné, jugeant par ailleurs ce rapport "injuste et excessif à l’égard de l’Algérie et des efforts entrepris".
Maître Farouk Ksentini apportera aussi le soutien de sa commission à Mme Benghabrit, au sujet des programmes de deuxième génération. Un soutien, car la ministre est de nouveau la cible des partis islamistes qui l’accusent de vouloir « occidentaliser l’école algérienne, à travers ces programmes de deuxième génération".