Algérie 1

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Face aux tensions géostratégiques et budgétaires, la situation socio-économique exige des solutions politiques rapides

27-03-2019 13:56  Pr Abderrahmane Mebtoul

L’ensemble des composantes de la société  doivent être conscient  que si  la situation politique de blocage persiste, les réformes retardées, il est évident que la situation économique se détériorera avec des incidences à terme à la fois politiques, économiques et sociales, d’où l’importance d‘un dialogue productif  privilégiant uniquement les intérêts supérieurs  de l’Algérie  

1.-En ce mois de fin mars 2019, deux institutions, qu’il s’agit de préserver dans leur cohérence et unité,   garantissent actuellement la sécurité et une relative stabilité de l’Algérie : l’ANP/ forces de sécurité et  Sonatrach sur le plan économique qui procure directement et indirectement  98% des recettes en devises du pays.  Aussi, une transition courte est souhaitable avant la fin de l’année 2019, afin  d’éviter la déflagration économique et sociale de l’Algérie ce qu’aucun patriote ne souhaite. Une longue période de transition que certains proposent, le temps ne se rattrapant jamais en économie,  conduira à la régression économique et sociale  avec des réserves de change (76 milliards de dollars en mars 2019) tendant vers zéro et le retour au FMI dans deux ans. Comme conséquence, nous aurons   des incidences  géostratégiques, politiques, sociales et économiques aboutissant à une déstabilisation de l’Algérie : privatisation des secteurs stratégiques, dévaluation du dinar, gel des salaires et processus inflationniste, réduction du budget de la  fonction publique et de l’ANP et des forces de sécurité, impact sur les postions diplomatiques de l’Algérie  ect… Aussi  l’Algérie se trouvera de plus  en plus dépendante quelque soit le Président et le gouvernement qui arrivera, ne devant pas être utopique, les lois économiques étant insensibles aux slogans politiques.

2.-Nous l’avons constaté lors des différents débats sur les plateaux de télévision. L’opposition n’a  pas un plan cohérent de sortie de crise,(divergences idéologiques) et  l’actuel pouvoir a retardé les réformes ayant abouti à la situation actuelle. Car Partis du pouvoir et de l‘opposition avec leurs organisations satellitaires  sont rejetés par la jeunesse (IRAK)   n’étant pas  représentatif de la société, annonçant d’ailleurs une nouvelle reconfiguration sociale et politique devant faire confiance à la dynamique sociale. Une présidentielle collégiale proposée par  une partie de l’opposition qui n’est pas d’accord avec elle-même, exemple Hamas n’étant pas présent, propose une autre solution,  est  anti constitutionnelle  et illégale : qui représente qui ? La constituante proposée par quelques partis, ne faisant pas l’unanimité,  est également une  perte de temps également : qui représente qui ?

3.-Il faut aller rapidement avant fin 2019 à une élection du président  libre et transparente supposant la mise  en place  d’une commission indépendante des élections représentée par tous  les candidats en lice et la société civile, le ministère de l‘Intérieur et les Walis  assurant seulement la logistiques et n’étant pas concernés par  les élections avec des sous segments wilayas, APC, la centralisation et  la vérification du vote se faisant au niveau de cette commission. Seul un président légitime peut réviser la constitution et aller vers de profondes réformes politiques et économiques, pouvant dissoudre les assemblées élues devant éviter à tout  prix  un vide constitutionnel. La constitution prévoit qu’en cas de l’application de l’article 102 ou de  démission du Président,  cette période sera assurée  par le  président du Sénat. Ce dernier étant partisan, du fait du règlement intérieur, il est possible d’élire un  nouveau président rapidement au sein de l’actuel Sénat, ou désigner une nouvelle personnalité   qui ferait  le consensus  entre pouvoir,  opposition et l’HIRAK  du fait qu’existerait  un poste vacant au niveau du Sénat après la démission de l’actuel président du Sénat.

4.- Se pose cependant un problème : l’article 102 suppose que toutes les institutions  de l’Etat en place actuellement restent telles quelles sans aucun changement : or les structures actuelles qui ont  favorisé, selon la rue  et l’opposition «  la fraude électorale », le gouvernement actuel et les personnes décriées par l’opinion publique à tort ou à raison,  auront –ils l’autorité morale pour superviser des élections propres et honnêtes ? Par ailleurs ces ministres, en majorité partisan (FLN/RND) seront plus préoccupés de leur devenir  que de la gestion de leur secteur. Je souhaite par  ailleurs, tout en évitant les règlements de comptes inutiles,  que le premier ministre actuel  fasse une circulaire aux notaires pour vérifier les transactions illicites  et qu’il  interdise  aux ministres actuels et aux DG des banques et  sociétés nationales  d’accorder des crédits douteux  et  des contrats douteux,  non pas les transactions régulières, étant souhaitable  la mise en place d’un  gouvernement, de compétences nationales  (techniciens  neutres  non partisans)  , qui géreront les affaires courantes  pendant six mois , pour ne pas bloquer le pays jusqu’à l’élection présidentielle  

5.-Espérons de la sagesse où chacun privilégiera les intérêts supérieurs du pays tout en nous félicitant de la symbiose ANP/forces de sécurité,( voir notre conférence à l’invitation du commandement de l’ANP à l’Ecole Supérieure de Guerre sur les perspectives économiques de l’Algérie  le 19 mars 2019) ,  la seule force organisée,  avec le  peuple algérien.  Espérons un avenir meilleur pour notre pays avec  cette jeunesse et la maîtrise des événements par toutes nos forces de sécurité qui  ont  fait l’admiration  du monde entier, par leur sagesse et leur  maturité.  Il s’agit de projeter l’Algérie 2020/2030 , facteur de stabilité et de prospérité  tant interne que de toute la région méditerranéenne et africaine  afin que notre pays devienne un pays pivot et il en a toutes les potentialités. Attention à ceux   qui ont toujours combattu les réformes,  et qui veulent maintenant récupérer cet immense élan,   pour des intérêts personnels dont le seul objectif , sans propositions concrètes, ignorant  tant les mutations internes  qu’internationales ,  continuer dans l'ancienne trajectoire destructrice pour la Nation, la  distribution   de la rente.  Que Vive l’Algérie éternelle.

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