En battant l'Eire 3-1 dimanche soir à Poznan pour son premier match du tournoi, la Croatie a réalisé une excellente opération et pris la tête du groupe C de l'Euro 2012 en profitant du match nul (1-1) entre l'Espagne, tenante du titre, et l'Italie dimanche après-midi à Gdansk.
L'attaquant croate Mario Mandzukic a signé le deuxième doublé de la compétition après celui du Russe Alan Dzagoev aux dépens de la République tchèque.
Le buteur de Wolfsburg (Allemagne) a montré la voie à son équipe en ouvrant le score dès la 3e minute à la réception d'un centre dévié de son capitaine Darijo Srna mais l'Eire, qui dispute son premier Euro depuis 1988, a très vite répliqué grâce à un but de la tête de Sean St Ledger sur un coup franc côté gauche tiré par Aiden McGeady (19e).
La Croatie, qui ambitionne de disputer les quarts de finale comme en 1996 et 2008, reprenait l'avantage juste avant la pause grâce au premier but en match officiel sous les couleurs croates de Nikica Jelavic (43e).
La Croatie savait choisir les bons moments pour frapper et Mandzukic enfoncait le clou et scellait la facile victoire de son équipe à la 48e minute en marquant de la tête avec la complicité involontaire du poteau et du portier Shay Given sur qui la balle rebondissait avant de pénétrer dans la cage.
L'Espagne et l'Italie, les deux derniers champions du monde, ont proposé pour leur part un match de haute qualité ponctué de nombreuses d'occasions.
La partie s'est débridée quand Antonio Di Natale, qui venait de remplacer Mario Balotelli, a ouvert le score en profitant d'une passe dans l'axe d'Andrea Pirlo le maître à jouer de la formation transalpine (61e). Mais l'Espagne, qui jusque là avait buté sur la solide défense italienne à trois défenseurs axiaux, s'est vite reprise. Servi par une passe de l'extérieur du pied de David Silva, Cesc Fabregas, qui opérait dans la position inhabituelle pour lui d'avant-centre, est venu battre Gianluigi Buffon de près (63e).
Par la suite, Fernando Torres, toujours en recherche de confiance, a manqué deux occasions en or d'offrir la victoire au champion d'Europe.
"Etre favoris est maintenant compliqué mais, à la fin, nous avons montré du caractère", s'est félicité Fabregas.
Dans le camp italien, où l'on a cru à la victoire un court moment, la déception dominait. "Ce qui est vraiment décevant pour nous, c'est de les avoir laissé égaliser si vite", a estimé Cesare Prandelli, l'entraîneur italien.
Les quatre équipes qui n'ont pas encore débuté le tournoi le feront lundi. Dans l'après-midi à Donetsk, la France affrontera l'Angleterre pour le compte du groupe D alors que dans cette même poule l'Ukraine fera face à la Suède à Kiev. (AP)