Algérie1 s’est, une nouvelle fois, mais sans narcissisme, distingué vendredi en révélant en exclusivité l’information sur le large mouvement opéré dans le corps diplomatique par le président Abdelaziz Bouteflika. Mais, à la limite il n'y a rien d’extraordinaire à cela en ce sens que la vocation d’un journal (électronique ou en papier) est de donner de l’information à ses lecteurs. De préférence des exclusivités, tant que faire se peut.

Ce qui est extraordinaire et anormal en revanche, c’est de voir des journaux en papier dans leurs éditions de samedi reprendre et travailler leurs articles sur la base de la liste publiée par Algérie1, mais sans pour autant citer une seule fois ce média en ligne. Désolé, mais quand un journaliste ne cite pas sa source cela a un nom dans les manuels du journalisme professionnel : le plagiat qui est d’ailleurs un délit passible de poursuites.

Mais, ce n’est pas du tout l’intention de l’équipe d’Algérie1. Les plagiaires peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Mais on peut, au minimum leur poser la question : pourquoi vous ne citez pas Algérie1, alors qu’il est le seul à donner la liste. En fait, ce n’est pas la première fois. C’était la même chose lors du dernier remaniement ministériel où des journaux, les mêmes, ont pompé honteusement la liste publiée, mais sans citer le support qui a pourtant un nom et c'est le même crédo à chaque fois que notre journal donne une info en exclusivité.

Du coup, on se demande : ces journaux ont-ils un complexe ? Sont-ils gênés de citer leur source par orgueil nombriliste ? Le comble est que ces journaux, dont on ne veut pas citer le nom par respect, sont pourtant les premiers à dégainer pour donner des leçons en matière de journalisme professionnel et d’éthique.

Ces deux vertus, le professionnalisme et l’éthique n’ont plus (hélas !) leur place dans la presse algérienne qui se trouve actuellement dans une situation d’anomie déliquescente. Cette presse autrefois fierté de l’Algérie et exemple dans le monde pour son courage face au terrorisme chasseur de plumes, est devenue aujourd’hui la pâle copie de ce qu’elle était pendant les années de sang. Dommage !