Prescrits lorsqu'une infection est en cours, les antibiotiques aident plutôt le système immunitaire dans la lutte contre les microbes.
Si la plupart des bactéries sont éliminées par nos défenses naturelles lorsqu'elles pénètrent dans l'organisme, celui-ci a parfois besoin d'un petit coup de pouce pour venir à bout de ces intrus. Le médecin prescrit alors un traitement antibiotique.
Or, chacun en a fait l'expérience, la prise de ces médicaments fatigue. Et si nous accusons souvent le remède d'être responsable de notre faiblesse, dans les faits, c'est bien l'infection elle-même qui fatigue et non le traitement. Car cet épuisement découle des mécanismes de défense développés par notre organisme pour se débarrasser des intrus.
La lutte du système immunitaire contre l'infection consomme de l'énergie
Une fois à l'intérieur du corps, les microbes sont en effet détectés par les lymphocytes : ces cellules du système immunitaire disposent à leur surface de molécules spécifiques qui leur permettent de détecter un certain type de cellules bactériennes. Ces lymphocytes produisent alors des protéines, nos anticorps, chargés de neutraliser les cellules microbiennes.
Toutes ces réactions chimiques consomment de l'énergie. L'organisme fournit de gros efforts et, inévitablement, une sensation de fatigue s'installe. Si l'on constate qu'elle survient en même temps que la prise d'un traitement antibiotique, c'est tout simplement parce que la réponse de notre système immunitaire nécessite un certain délai, souvent identique à la durée du traitement.
Bien au contraire, les antibiotiques soulagent plutôt l'organisme
En venant soutenir les défenses immunitaires de l'organisme, les antibiotiques limitent au contraire sa fatigue. Les molécules qui ciblent les micro-organismes (bactéries, champignons) - alors qu'elles sont inefficaces contre les virus du rhume, de la rhino-pharyngite ou de la plupart des angines - vont les empêcher de se multiplier et plus rarement les détruire.
Ainsi, certaines, comme la pénicilline, agissent en bloquant la croissance de la paroi bactérienne, à l'intérieur de laquelle, coincée, la bactérie continue de grandir, jusqu'à la faire éclater, quand d'autres agissent plutôt comme une sorte de détergent, en désorganisant la membrane de la bactérie.
(science-et-vie)