«Nous avons l’objectif de faire en sorte que tous leschamps de Sonatrach fonctionnent à l’énergie solaire», a affirmé, samedi, lePDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, à la presse en marge de la cérémonie de lancementdu chantier d'une centrale photovoltaïque de dix mégawatts (Mw), à Bir Rebaa Nord(BRN/Ouargla).
La déclaration du PDG de la première compagnie nationaledes hydrocrabures, citée par l’APS, entre en droite ligne dans le Programmenational de développement des énergies renouvelables engagé par les pouvoirspublics et prévoit une production d'ici à 2030 de 22.000 mégawattsd'électricité de sources renouvelables, destinée au marché intérieur, en plusde 10.000 mégawatts (MW) supplémentaires à exporter.
Un tel objectif permettra, faut-il le souligner, de réduireplus de 9% de la consommation d'énergie fossile à l'horizon 2030, d'économiser240 milliards m3 de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans.
Pour l’heure, le cheminement enregistre quelque satisfecitpuisque le secteur a déjà réalisé 400 MW à partir d'énergies renouvelables àtravers la centrale électrique hybride de Hassi R'mel (100 MW) et la centralesolaire pilote de Ghardaïa (1,1 MW), auxquels s'ajoutent 22 stationsélectriques solaires d'une capacité de 343 MW à travers 14 wilayas, dont 270 MWqui sont déjà en service et 73 MW devant entrer en service fin janvier 2017.
Dans le même cap, il y a lieu de rappeler, en outre, qu’unappel d'offres national et international va être lancé, de façon imminente pourla production de 4.000 MW d'électricité à partir de sources renouvelables. Acet effet, un cahier des charges astreindra les investisseurs nationaux etétrangers à produire et assurer le montage local des équipements industriels deproduction et de distribution des énergies renouvelables, notamment lespanneaux photovoltaïques.
Pour ce faire, Sonatrach qui décline ainsi sa grande ambition,compte s’adosser à un partenariat de qualité. Dans ce contexte, et présent auxcôtés de Mazouzi à Ouargla, l’administrateur délégué d’ENI, Claudio Descalzi amis en avant la disponibilité de son entreprise, partenaire avec la compagniepétrolière nationale pour le projet BRN/Ouargla, à aller vers un partenariatdavantage fructifère.
Rappelant dans ce sens que la coopération entre ENI etSonatrach date depuis une cinquantaine d'années. Descalzi a tenu à souligner lapart des investissements d’ENI en Algérie,détaillant que depuis 2010 cettedernière a investi 11 milliards d’euros dans les énergies fossiles etrenouvelables, «ce qui représente 30% des investissements de la compagnie à l’étranger » a-t-il précisé.
L’administrateur italien, n’a pas manqué, par ailleurs, et s’agissantdes exportations du gaz algérien vers l’Italie, de souligner que lesnégociations sur les prix arrangeant les deux parties se poursuivaient.