Le lancement du satellite Alcomsat-1, par l’Agence spatiale algérienne (ASAL), prévu pour le mois de juin 2017, permettra "d’avoir l'Internet partout et en permanence en Algérie", a affirmé jeudi à Oran le directeur de l’établissement, Azzedine Oussedik.
"Ce satellite permettra de couvrir la totalité du territoire national et d’atteindre les régions les plus enclavées", a-t-il indiqué à l’APS en marge d’une cérémonie organisée au Centre de développement des satellites d’Oran pour honorer les chercheurs et ingénieurs ayant contribué à la réalisation des 3 satellites algériens lancés à partir de l’Inde le 26 septembre 2016.
M. Oussedik a expliqué qu’il s’agira, en outre, d'un système de secours en cas de rupture de la connexion via la fibre optique, qui évitera à l’Algérie des blackouts comme celui enregistré en 2015 à cause la rupture du câble sous-marin de fibre optique.
"Dans le cas où la connexion via fibre optique sera perturbée dans une région donnée, on aura la possibilité de basculer sur le satellite", a-t-il précisé.
Lancé de Chine
M. Oussedik a révélé que ce projet se faisait en partenariat avec les Chinois, avec lesquels l'Algérie avait un programme de formation "très vaste", relevant que 150 Phd et master sont en formation. "En plus de cet effectif, 170 autres sont en train d'apprendre et de participer à la réalisation des satellites", a-t-il dit.
Ce sera donc de Chine que le tout premier satellite algérien de télécommunications, Alcomsat1, sera lancé par une fusée Chang Zheng 3, dans la base de Xichang. Le satellite de 26 mètres d’envergure pour une durée de 15 ans en orbite géostationnaire, emportera des transpondeurs en bande KU pour la télévision, en bande KA pour le V-Sat et les transmissions internet, ainsi que des transpondeurs en bandes X, EHF et UHF pour les besoins de l’armée nationale populaire (ANP) et des secteurs stratégiques de l’Etat.
Deux stations de contrôle au sol, celles de Médéa et de Ouargla, ont déjà été construites pour son contrôle, son maintien et sa mise à jour.