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Elle va prononcer un «important» discours : Louisa Hanoune va-t-elle «clasher» Ouyahia ?

20-01-2018 20:19  Amel Benabi

La  secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) Mme Louisa Hanoune va prononcer, ce dimanche, un «important» discours à l'ouverture de la réunion du bureau politique du PT, au siège national, sis à Belfort El Harrach, selon l’un de ses lieutenants, le député  Ramdane Youcef  Taâzibt. Ce dernier, qui a lancé un «avis aux médias» via sa page Facebook, précise que Mme Louisa Hanoune reviendra sur les «faits saillants qui ont marqué l'actualité politique nationale». 

On aura bien compris que la patronne du PT va s’épancher sur la fameuse instruction du président, sur la privatisation des entreprises publiques, interprétée comme un rappel à l’ordre du Premier ministre Ahmed Ouyahia. On s’en souvient, la formation de Louisa Hanoune  par la voix de ce même député avait applaudit des deux mains cette instruction présidentielle qu’il a qualifié de «victoire» du peuple Algérien contre les «prédateurs».

Il ne s’est pas privé par ailleurs de mettre cette intervention sur le compte de la mobilisation citoyenne notamment celle de son parti, le PT qui, selon lui, aurait poussé le président Bouteflika à stopper le processus d’ouverture des capitaux des entreprises publiques tel que prévu dans la charte du partenariat sociétaire signé entre le gouvernement l’UGTA et le FCE.  

Ils se trouve que le principal artisan de cette charte, le Premier ministre, est resté aujourd’hui droit dans ses bottes devant les journalistes en défendant ce projet et annonçant que «le partenariat public-privé va donc se poursuivre». «Laissez les choses marcher, c’est dans l’intérêt de l’économie du pays», a lancé Ouyahia, visiblement sûr de lui-même et du soutien du président.

Lui aussi ne s’est pas empêché de décocher des fléchettes en direction du parti des travailleurs sans le nommer, en assénant ironiquement : « Il n’y a plus de charte nationale et plus de socialisme, c’est une réalité historique. Vous dites non par principe. Mais quelle est l’alternative ?

Sa réplique est clairement destinée au parti de Louisa Hanoune, le mettant au défi de proposer une alternative économique crédible au lieu d’agiter des slogans populistes.

Le Premier ministre ira plus loin dans son défi par rapport au partenariat public-privé et la privatisation de certaines entreprises publiques, en révélant que «Certaines entreprises publiques sont déjà fermées».

Une déclaration qui ne va sans doute pas faire plaisir à Mme Hanoune dont le parti à finalement crié un peu trop vite victoire alors même que le gouvernement a maintenu son agenda.

Faut-il rappeler en effet qu’une «source autorisée» sans doute de la présidence a confié à l’APS que le processus était maintenu et qu’il s’agissait juste de noter que le dernier mot revenait au président de la république en matière de privatisation, ce que d'aucuns ont interprété comme un message destiné à l'extérieur du pays en vue de rassurer les investisseurs étrangers. Autant dire que Mme Louisa Hanoune aura demain de la «bonne» matière pour  monter sur ses grands chevaux et s’en prendre à ses meilleurs ennemis.



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