Les militants pour la promotion deTamazight reviennent à la charge pour réclamer des pouvoirs publics qu’ilsdonnent du sens au statut officiel et mettent en garde contre la récupération politicienne de cecombat.
Dans une déclaration accompagnée d’une pétition dont Algérie1 a obtenu unecopie, les signataires appellent «l’ensembledes forces vives de la société» à rester mobilisées et «vigilantes» afin dedéjouer toute tentative visant à «rompre le caractère organisé, structuré etpacifique de la contestation».
Tout en refusant d’éventuellesrécupérations, quelques soient leurs natures et objectifs, «nous exhortonsles acteurs politiques et sociaux, le mouvement associatif et syndical, lesartistes, les hommes et les femmes de culture à accompagner cette dynamiquecitoyenne en marche pour la liberté, la justice sociale et l’égalitérépublicaine, à capitaliser la mobilisation et à canaliser les énergies lecomposant», écrivent-ils.
Des hommes de culture, des artistes des romanciers, des journalistes, des militantspolitiques et associatifs, réitèrent leur «plein engagement en faveurde la lutte pacifique et nous privilégions les solutions concertées».
Appel à la mobilisation
«Nous invitons et nous encourageons lesparties prenantes du mouvement à travailler en concertation permanente sansexclusion aucune pour faire valoir les revendications légitimes de lapopulation», lit-ondans le document.
Ce texte, signé entre autres par Mohammed IdirYacoub, Architecte, Ali Brahimi, Anciendétenu d’Avril 80, Nacer Djabi,Sociologue, Nacer Boudiaf, militant Politique, Meziane Meriane, Enseignant/Syndicaliste, et Khaled Tazaghart député, souligne que le combat pourTamazight «est intimement lié aux combats pour le pluralisme, la démocratie,les libertés et les droits humains».
«Tamazight n’est passeulement une revendication identitaire et linguistique mais elle est également une revendicationpolitique et démocratique. Elle ne peut-être promue comme culture de libertéque sous un Etat de droit», est-il souligné
Les pétitionnaires sefélicitant de lamobilisation en cours, «qui touche toutes les régions d’Algérie», pourla mise en œuvre effective de sa reconnaissance constitutionnelle comme languenationale et officielle, et saluent le fait que la jeunesse «reste un moteurdu changement et à l’avant-garde de toutes les luttes démocratiques et sociales».
La déclaration rejette par ailleurs laloi de finances avec «ses répercussions dangereuses sur le quotidien descitoyens, clamé lors des dernières manifestations, atteste clairement que lespouvoirs publics sont en rupture avec la réalité socio-économique du pays».