Le groupe de presse El Khabar a réagi, mercredi soir, à la saisine de la justice par le ministère de la Communication pour demander l'annulation de la transaction portant sur son rachat par le richissime homme d'affaires Issad Rebrab
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, El Khabar exprime son étonnement quant au recours à la justice par le ministère de tutelle qui s'appuie sur des articles, contenus dans le code de l'information, en mettant en avant comme premier argument, du non fondement de cette requête, le fait qu'il ne s'agit nullement d'une vente totale du groupe mais de rachat de 80% des actions par une filiale du groupe Cevital, Ness-Prod.
Le second motif invoqué par le même groupe est le fait que Rebrab n'est pas propriétaire du quotidien Liberté mais il est plutôt l'actionnaire principal au sein de la société algérienne d’édition et de communication (SAEC).
Le groupe El Khabar tentera ainsi de battre en brèche par ces deux arguments les deux articles 17 et 25 du code de l'information, à l'occasion de l'examen en référé introduit par le ministère de la Communication dimanche prochain au tribunal de Bir Mourad Rais (Alger).
Les rédacteurs du communiqué qualifient la décision du département de Hamid Grine comme une tentative de faire pression sur le groupe et de museler un titre de la presse nationale, tout en s'interrogeant sur le silence du même ministère sur des cas de violation du code de l'information par des hommes d'affaires "proches du pouvoir" qui sont propriétaires de plus d'un titre de presse ou de chaîne de télévision.
Les rédacteurs du communiqué s'interrogent enfin sur les véritables raisons de ce deux poids et deux mesures tout en soulignant que ces pressions interviennent à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté d'expression dont ses espaces ne cessent de se rétrécir en Algérie conclut le communiqué.
Une affaire à suivre...