La France a dénoncé mercredi un espionnage "inacceptable entre alliés", après la révélation par la presse de la mise sur écoutes par les Etats-Unis du président François Hollande et ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac. "C'est inacceptable entre alliés", a déclaré le porte-parole du gouvernement français Stéphane Le Foll dans une première réaction officielle de Paris.
"Ce qui s'est passé n'est pas acceptable mais ce n'est pas pour autant que l'on va entrer dans une crise", a-t-il toutefois ajouté. M. Le Foll s'exprimait sur la chaîne d'informations I-Télé, peu avant la tenue au palais de l'Elysée, siège de la présidence française, d'une réunion d'urgence autour de François Hollande consacrée au scandale.
"Des précisions" vont "sûrement" être "demandées" aux Etats-Unis à l'issue de ce Conseil de défense, a ajouté le porte-parole. La réunion de l'Elysée vise à formuler la réponse de Paris à Washington. Elle doit rassembler à partir de 07H00 GMT autour de M. Hollande le Premier ministre Manuel Valls, le chef de la diplomatie Laurent Fabius, les ministres de la Défense et de l'Intérieur, Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve.
Y participent également les plus hauts responsables militaires et des services de renseignement du pays. La révélation de l'espionnage par les services américains des trois derniers présidents français suscitait mercredi en France la condamnation unanime de la classe politique, tant dans la gauche au pouvoir qu'au sein de l'opposition de droite. (Afp)