Aung San Suu Kyi devrait incessamment être déchue de sonprix de la liberté d’Oxford en raison de sa réponse à la crise de Rohingya.
La leader de facto de la Birmanie, diplômée de l’Universitéd’Oxford, a été honorée en 1997 pour son «combat pour la démocratie ».
Mais la mairie Oxford a voté à l’unanimité une motion quiconsidère que cette haute distinction « n’est plus appropriée» compte tenu dela position controversée de Suu Kyi, très critiquée pour son inaction eu égardaux atrocités perpétrées contre les musulmans Rohingya dans l’Etat Rakhine deBirmanie.
Pour rappel, depuis le mois d’Aout écoulé, plus de 500 000personnes ont fui le pays pour se réfugier au Bangladesh. Un drame humanitaire d’une ampleur incommensurable.
La réputation de la ville Universitaire Britannique emblématiqued’Oxford est «altérée en honorant celle qui a fermé les yeux face à ce drame»,a estimé le conseiller municipal et membre du parti travailliste Mary Clarkson,lors d’une allocution de présentation de la motion de retrait de laprestigieuse distinction à Aung San Suu Kyi.
L’élu Travailliste atenu à rappeler que malgré « la réaction de l’ONU qui a qualifié le problème«de pur nettoyage ethnique », Aung San Suu Kyi continue à nier le fait qu’ils’agisse t bien d’une campagne d’épuration ethnique et rejette les nombreusesallégations de violence sexuelle contre les femmes Rohingyas, estimant que toutce qui a été dit sur ce problème est fortement exagéré.
Dans un discours prononcé à la fin septembre, sa premièredéclaration publique sur le sujet depuis le début de l’exode des réfugiés, MmeSuu Kyi a condamné toutes les violations des droits de l’homme et a promis depunir les coupables.
Mais en réalité elle a délibérément tenté de reléguer ausecond plan les accusations de nettoyage ethnique et a omis de critiquer les actions de l’armée dans lacrise des Royinga.
Son discours a été décrit par le directeur d’AmnestyInternational pour la région, James Gomez, comme «un cocktail de mensongeset de blâmes adressés aux victimes».
Il est donc clair la leader Birmane est désormais persona nongrata partout au Royaume-Uni.
Une action similaire a été engagée par le Conseil municipalde la ville de Sheffield dans le nord de l’Angleterre pour lui retirer le titrehonorifique de la ville, après le dépôtd’une pétition signée par des milliers de résidents de la ville, qui se sontdit déçus par l’attitude et le silence observé par Aung San Suu Kyi sur les exactions commises dans son pays à l’égard desmusulmans Royingya.
Une autre importante syndicale britanniques en l’occurrence,Unisson, deuxième syndicat de en Grande-Bretagne, a annoncé son intention delui suspendre son titre de membre honoraire.
Ceci au moment où plusde 400 000 personnes ont exprimé leur souhaitde voir Suu Kyi être déchue de son prix Nobel de lapaix, mais l’Institut Nobel à laisser entendre qu’il