Les membres de l’ICSO ont tenu mercredi une nouvelle réunion à Alger pour peaufiner les derniers préparatifs techniques de la rencontre de Zeralda le 30 mars prochain. Les représentants des partis et des personnalités siégeant au sein de cette structure ont réglé bien des détails techniques liés à la composition du bureau qui va présider la rencontre, le nombre de participants et les grandes lignes de la déclaration de politique générale qui va sanctionné la rencontre officiellement intitulée ‘Conférence nationale de l’opposition.»
Cette conférence se présente comme le grand rendez-vous de l’opposition, après la première rencontre de Mazafran , le 10 juin 2014. Même si des participants à la réunion de l’ISCO sont « optimistes », s’agissant de la qualité des participants, des recommandations qui seront adoptés, il reste que certains observateurs n’ont pas manqué d’observer un certain malaise quant à la composante de cette instance de concertation issue, pour rappel, de la CNLTD.
Selon des échos, il existerait actuellement une ligne de fracture entre deux composantes de cette instance : d’une part, le RCD, le MSP, Jil Djadid, FJD, Nahda et d’autre part, les formations du pôle démocratique à sa tête le parti de Benflis, Talai El Houriat. Les premiers prêtent au second l’intention de vouloir faire une OPA sur l’ICSO pour la mettre au service de l’ambition présidentielle d’Ali Benflis.
"Pas question de faire la courte échelle à Ali Benflis"
« Il n’est pas question pour nous partis politiques qui luttons depuis les années 90 de faire aujourd’hui la courte échelle à Ali Benflis », averti un cadre d’un des partis siégeant à l’ICSO qui a des doutes quant à la réussite de la conférence de l’opposition, « dès lors que chacun vient avec des calculs partisans voire personnels ».
En fait cette ligne de fracture est venue s’ajouter à une autre plus antérieure, à savoir « l’incompatibilité idéologiques et programmatique » qui existe entre le RCD, un parti moderniste ,laïque et un parti comme le MSP ou NAHDA qui n’ont pas grand-chose à partager avec la formation de Mohcin Bélabbas et à des degré moindres avec Jil Djadid de Soufiane Djilali qui est à la fois le parti et son président.
En fait, nous explique une source à l’intérieur de l’ICSO, c’est cette incompatibilité qui fait que toutes les réunions qu’il y a eu n’ont jamais abouti à quelque chose de concret. « Le seul dénominateur commun entre tous, c’est d’être contre le pouvoir, mais cela ne peut pas constituer hélas une alternative à ce pouvoir », regrette la même source.
Avec de telles divergences de fond, il y a fort à parier que le prochain rendez-vous de l’opposition débouche sur une sorte de non- lieu politique.