La communication officielle continue de faire défaut même quand les événements nécessitent voire obligent les autorités à réagir. Et c'est le cas dans l'affaire de la disparition de la petite Nihal Si Mohand à Ait Ali dans la commune d'Ait Toudert.
Mis à part la déclaration à minima du ministre de la justice Tayeb Louh de jeudi dernier précisant que l'enquête était en cours, les derniers développements survenus dans cette affaire n'ont pas incité les autorités à communiquer laissant ainsi libre champ à toutes les rumeurs les plus folles, occuper les chaines de télévision qui les diffusent en boucle ou encore les site web et la presse écrite.
Les journalistes locaux et ceux venus des rédactions centrales sont confrontés sur les lieux, où se déroulent ces événements, à une rétention inexpliquée de l'information dépassant le caractère du secret de l'instruction.
Pendant que certains avancent avec certitude que le corps de la malheureuse disparue a été découvert non loin du lieu où une robe tachée de sang avait été retrouvée par le chien d'un jeune berger, d'autres n'ont trouvé aucune voix officielle pour vérifier leurs informations avant de les diffuser.
Mêmes les parents de la petite Nihal ne savent plus à quel saint se vouer et ne cessent de s'interroger, eux les premiers concernés, à être les derniers informés.
En somme il serait judicieux que les autorités compétentes communiquent les premières informations en leur possession pour ne pas laisser place libre aux rumeurs et aux "fausses exclusivités", en donnant la parole au seul "procureur de la république territorialement compétent (qui) se chargera d’informer l’opinion publique des développements de cette affaire" comme l'a précisé le ministre de la justice jeudi dernier.