Abdelkader Mesdoua est nommé dimanche ambassadeur d’Algérie àParis. L’information nous a été confirmée par le cabinet de Messahel. C’est cequ’on appelle la montagne qui accouche d’une souris.
Depuis le limogeage d’AmarBendjmaâ en décembre 2016, pour des raisons qui restent obscures, le poste d’ambassadeurd’Algérie en France est resté sans titulaire. Pendant ces huit mois de vacance, rumeurs et spéculations n’ont cessé quant au nom de celle ou celui qui aura laredoutable mission de diriger cette ambassade à la fois prestigieuse,stratégique et surtout sensible, compte tenu de la particularité des relationsalgéro-françaises.
Après le départ de Ramtane Lamamra, à la faveur du changementdu gouvernement, certains avaient même avancé son nom pour être l’ambassadeur d’Algérieen France. D’autres noms aussi prestigieux que celui de Mourad Medelci, ancien ministre des affaires étrangères et actuelprésident du Conseil constitutionnel, Mokhtar Reguieg, directeur du protocole à la présidence et ancien ambassadeur, ou encore le très chevronnéAbdellah Baâli ont été évoqués. Et à juste titre d’ailleurs, car tous ont cetteparticularité d’être des professionnels de la diplomatie tout à fait habilitésà être désignés à Paris.
Finalement, le choix vient d’être porté sur quelqu’unde vraiment inconnu : Abdelkader Mesdaoua dont le parcours diplomatique serésume à deux ambassades mineures pour notre pays, Belgrade puis Abuja.
En jetant un regarddans le rétroviseur, on s’aperçoit que l’ambassade d’Algérie en France atoujours fait l’objet d’un choix méticuleux au vu des relations particulières avec ce pays : Abdelatif Rahal, Redha Malek, Abdelhamid Mehri, Smail Hamdani, Messaoud Ait Chaâlal, SidAhmed Ghozali, Hocine Djoudi, Mohamed Bedjaoui, Missoum Sbih, tous des ténors et des poids lourds de la politique. Devant eux, AbdelkaderMesdoua ne fait pas le poids. Pourquoi lui, alors ? that is the question. A moins que ce ne soient des considérations peu avouables !