Une campagne médiatique a été lancée depuis quelques semaines par des médias français contre la construction de Grande mosquée d’Alger, soutenant que les Algériens ont plus besoin d’hôpitaux et d’écoles que de mosquées et que l’Algérie n’est pas capable de la financer, vu la conjoncture économique après la chute des cours des hydraucarbures. D'autres insinuent que cette méga structure sera un temple de l'extrémisme.
De prime abord, on pourra rétorquer à ces médias "de quoi je me mêle" et en quoi une mosquée aussi grande soit-elle, construite dans un Etat étranger et de surcroit souverain, pourrait intéresser les journalistes français et les faire baver à ce point.
Cela étant, ces arguments ne sont que des prétextes pour critiquer le président de la république et sa décision de construire ce lieu de culte.
Ahmed Madani, le chargé de la communication du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville s'est cru obligé de répondre aux insanités, aux délires et aux inepties de cette presse française décidément manquant de jugement et de bon sens et qui, à l'image de ses dirigeants politiques, se complait dans une posture hautaine, s'érigeant en donneuse de leçons.
Dans une déclaration à l'agence française de presse (AFP), il a défendu le projet de la Grande mosquée d’Alger (GMA), estimant que c’est un projet civilisationnel d’envergure et un pôle de l’enseignement religieux et en aucun cas un lieu de rencontre des extrémistes.
Le site comprendra également une bibliothèque d’un million d’ouvrages, une salle de conférences, une Maison du Coran qui pourra accueillir plus de 300 étudiants, un musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire de l’Algérie, argumente t-il.
Ce projet qui sera livré au début de 2017 a suscité la critique de la part des extrémistes, qui sont hostiles à ce projet a ajouté le responsable. Il sera le «lieu emblématique de l’islam modéré en Algérie et va prémunir contre toutes les formes d’extrémisme", ajoute-t-il.
Selon lui, "l’idée de construire une mosquée emblématique de la culture algérienne et de la période d’après l’indépendance, trottait dans la tête des dirigeants algériens depuis 1962". En ajoutant que "le rêve a commencé à se transformer en réalité" après l’arrivée d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République, connu comme un homme pieux, captivé par le soufisme et l’art et la civilisation musulmane.