Ils étaient des dizaines de citoyens à bloquer, vendredi, l'accès au site du premier forage de gaz de schiste algérien situé à In Salah, à plus de 600 km au Nord Est de la wilaya de Tamanrasset dans le centre du Sahara algérien.
L'action de protestation des habitants de cette région, entamée depuis mercredi dernier, s'est poursuivie aujourd'hui, selon le quotidien El-Watan qui rapporte l'information sur son site web en précisant que la transsaharienne menant vers le site en question a été bloquée à la circulation au niveau du carrefour des deux Sahla(35 Km de la ville d'In Salah).
Parmi les protestataires, selon la même source, des étudiants et des personnes âgées qui campent sur leur opposition à la poursuite des travaux d'exploitation du gaz de schiste dans leur localité qui se trouverait à quelque kilomètres seulement de la zone urbaine et des exploitations agricoles ancestrales.
Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles ont été reprise leurs revendications comme "Oui au solaire thermique, non au gaz de schiste", "Non à l'extermination du sud par le gaz de schiste"ou encore "In Salah agonise". Ils réclament que leurs doléances soient transmises au président de la République.
Pour rappel, le ministre de l'énergie et des mines Youcef Yousfi avait mis en service, samedi dernier, ce premier forage pilote d'exploitation de gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnit (50 km de Tamanrasset).
Il avait indiqué que "les estimations des réserves faites par Sonatrach pour Ahnet tablent sur deux milliards de m3 pour chaque km2, soit des réserves globales de 200.000 milliards de m3 de gaz pour tout ce bassin, dont 10% peuvent être extraites, soit 20.000 milliards de m3 de gaz récupérables".