"Les Canadiens ont fait du reverse sur un malware qu’ils avaient détecté. Ils ont retrouvé le programmeur qui avait surnommé son malware Babar et avait signé Titi. Ils en ont conclu qu’il était français. Et effectivement, c’était un Français."
C'est donc avec un logiciel malveillant du nom de «Babar» que la France a espionné un certain nombre de pays dont l’Algérie, selon les révélations de Bernard Barbier, l’ancien directeur technique de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) qui s'est livré en juin dernier à une longue confession face aux élèves de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec, dont il est issu.
Bernard Barbier, l’un des personnages les plus importants de l’espionnage français des dix dernières années, a levé le voile sur l'implication de la France dans une vaste opération d’espionnage informatique commencée en 2009 qui avait touché notamment l'Algérie, l'Espagne et la Grèce, rapportent les journaux français Le Monde et Le JDD.
Pour rappel, déjà en mars 2014, le journal Le Monde, avait révélé que les services secrets français se seraient livrés à une vaste opération d’espionnage envers des pays pourtant réputés amis.
Ce sont les services secrets canadiens qui ont mis à nu cette machination. En effet, leur pays ainsi que la Cote d’Ivoire, l’Iran et bien sûr l’Algérie étaient victimes d’un piratage informatique français intensif.
Le Canada avait à l'époque acquis la certitude que "Babar" était français, mais rien n'avait été confirmé en France. Aujourd'hui, c'est chose faite avec les confessions de l'ancien cadre de la DGSE.