La cellule de communication de la Wilaya de Tizi Ouzou a réagi, lundi, à propos des informations faisant état de l'évacuation d'ouvriers turcs depuis une base vie du projet de la pénétrante de l'autoroute Est-Ouest située à Draa El-Mizanb(40 km au Sud Ouest de la Wilaya) pour des considérations sécuritaires.
Dans le communiqué diffusé en la circonstance, il est précisé que suite à "des informations parues dans certains organes de presse qui font état d’un transfert de "plusieurs centaines d’ouvriers" turcs de la base vie de Draa-EL-Mizan vers celle de Boukhalfa à Tizi-Ouzou, la wilaya de Tizi-Ouzou a soutenu que "le transfert opéré dans l’après midi du 22 mars 2015 n’a aucun lien avec des considérations sécuritaires" et qu'"il s’agit d’un redéploiement d’effectif dicté par une meilleure gestion du projet de la pénétrante requise par la nécessité d’imprimer un nouvel élan à ce projet".
La Wilaya de Tizi Ouzou poursuit dans le même communiqué que "l’information faisant état d’une discrimination entre les travailleurs algériens et étrangers n’est que pure spéculation. Telle que rapportée par certains organes de presse, cette information pourrait donner lieu à des interprétations tendancieuses qui viseraient à réduire de l’importance des efforts déployés par l’Etat pour la protection des biens et des personnes".
Pour conclure son communiqué, la cellule de communication précise que "le nombre d’expatriés turcs concernés par ce redéploiement, comme il fut rapporté par la presse, est excessivement exagéré, car il ne concerne qu’une quarantaine de personnes".
Par ailleurs, des sources sécuritaires locales ont indiqué à Algérie1 que "la menace terroriste existe toujours eu égard à la présence d’individus armés qui sévissent dans la région" et que "les consignes de sécurité sont toujours indiquées et fortement recommandées aux expatriés en premier lieu et aux nationaux en second lieu".
Alors que des sources proches des groupements turcs chargés des projets en Kabylie ont fait état d'autres motivations ayant suscité la colère parmi les expatriés notamment "les mesures draconiennes qui leur sont imposées depuis le rapt et la décapitation du ressortissant français, Hervé Gourdel survenu dans les monts du Djurdjura en septembre 2014".
Les employés turcs habitués aux déplacements sans restrictions parfois même à des endroits plus que fortement déconseillés pour des considérations sécuritaires se sont retrouvés depuis soumis à ces consignes leur limitant les lieux et les heures de déplacements pour se distraire.
Et aux dernières nouvelles, Algérie1 a appris que les employés qui ont quitté hier la base vie de Draa El-Mizan ont fini par la regagner dans l'après-midi de ce lundi. Probablement les négociations entre les mécontents et leur employeur ont abouti à cet accord.