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Décès du maître de la chanson chaâbi Boudjemâa el-Ankis

03-09-2015 04:58  Djamil Mesrer

En 48 heures, l'Algérie a perdu deux grands maîtres de la chanson algérienne, l'un dans le Raï et l'autre dans le Chaâbi.

En effet, après le décès mardi du pionner du Raï, Bouteldja Belkacem,  c'est   l'auteur, compositeur et interprète de la chanson chaâbi, Boudjema el Ankis,  qui s'est éteint mercredi soir à l'hôpital Ain Nâadja à Alger des suites d'une maladie, à l'âge de 88 ans selon sa famille.

Né le 17 juin 1927 à la Casbah d'Alger, Boudjemâa Mohamed de son vrai nom, s'est produit pour la première fois en public à l'occasion d'un mariage en 1942 après avoir longtemps pratiqué la musique (la mandoline et la guitare) auprès d'artistes tel que Saïd El Meddah et Ahmed Serri qu'il avait côtoyé sur son lieu de travail à la cour d'Alger.

Dès 1945, Boudjemâa el-Ankis va se chercher une place entre El Hadj Mhamed El Anka et Hadj Mrizek, les deux monstres sacrés de la chanson châabi de l'époque.

Après une parenthèse de dix ans, Boudjemâa El Ankis, arrêté et torturé à deux reprises lors de la guerre de libération nationale, revient sur la scène musicale après sa sortie de prison avec "Djana El Intissar" évoquant les manifestations du 11 décembre 1961.

En 1963, au lendemain de l'indépendance, le célèbre auteur Mahboub Bati le propulse au devant de la scène avec des chansonnettes tels que "Ah Ya Ntya", "Rah El Gahli Rah" ou encore "Tchaourou Aalya" qui lui confirmeront son titre d' "El Ankis", diminutif d'El Anka et qui inspirera par la suite el Hachemi Guerouabi ou Amar Ezzahi.

Le défunt Boudejema el-Ankis sera inhumé ce jeudi au cimetière d'El Kettar à Alger.



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