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Croissance économique : Le plus dur est à venir

12-04-2016 18:07  Rafik Benasseur

Le ministère des finances a eu raison de lancer un emprunt obligataire populaire pour financer les investissements. La caisse de l’Etat se vide et le fond de régulation des recettes (FRR) tarit jour après jour ; et pourrait même ne pas survivre d’ici à l’été prochain.

C’est le triste tableau que renvoie la situation financière du pays que le FMI vient de souligner à grands traits dans son dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale. Et pour l’Algérie elles ne sont guère rassurantes avec une série de chiffres qui dévissent et d’autres qui montent.

Le Fonds monétaire international (FMI) révise à la baisse les perspectives de croissance pour l’Algérie pour 2017. On n’atteindra même pas la barre psychologique des 3%.

L’institution prévoit en effet un taux de croissance du PIB algérien de 2,9% en 2017 contre  3.4% pour 2016. L’effondrement des cours du pétrole, unique source de financement de l’économie nationale en a  été pour beaucoup.

Le FMI prévoit également une "dégradation" du marché du travail, conséquence logique et automatique de la décrue économique. Du coup, le taux de chômage va connaitre une tendance inverse pour atteindre 12,1% en 2017  contre 11.3% en 2016.

Des chiffres renversants

Ces mauvaises perspectives du FMI pour l’Algérie vont se vérifier aussi au niveau du solde du trésor dont le déficit sera accentué pour culminer à 17,1% à la fin 2016 contre 15,7 en 2015  avant de se stabiliser à hauteur de 16,2% en 2017.

Maigre consolation, l’institution de Bretton-Woods, s’attend à un "léger ralentissement" du rythme de l’inflation devant passer de 4.8% en 2015 à 4.3% en 2016, puis 4% en 2017.

Pas suffisant pour rendre le sourire à nos responsables qui doivent se préparer à trouver urgemment l’argent  pour financer les projets d’investissements mais aussi les dépenses pléthoriques de fonctionnement.

On comprend mieux pourquoi les autorités tentent vaille que vaille d’attirer l’argent de l’informel quitte à le faire passer à la lessiveuse en ces temps de vaches maigres.

Et dire que le FMI qui annonce ces mauvais chiffres, a dû contracter en 2012, une prêt de 5 milliards de dollars auprès de l’Algérie pour financer ses actions ! Mais entre temps, les prix du pétrole ont provoqué la bourrasque que le gouvernement n’a pas prévue…



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