Aung San SuuKyi, leader de facto, du Myanmar a été dépouillée du titre ‘’Liberté d’Oxford’’,dans le sillage de la vague de violence que l’armée Birmane fait subir auxmusulmans Rohingya.
Ainsi, leconseil de direction de la mairie d’Oxford a voté, unanimement, lundi, leretrait de ce titre honorifique à Aung San Suu Kyi et qu’il lui a été décernéen 1997.
Laresponsable Birmane, âgée aujourd’hui de 72 ans, diplômée de l’Universitéd’Oxford en 1968, ne s’était à aucun moment engagée à condamner très clairementles violences perpétrées par l’armée Birmane qui, en principe, agit sous lesordres de son gouvernement, à l’égard des centaines de milliers de Rohingyas dansl’État du Rakhine.
Cettetragédie, qualifiée par l’ensemble des instances Internationales y comprisl’ONU, d’opération de nettoyage ethnique, a provoqué l’exode d’environ 620 000hommes, femmes et enfants, qui ont trouvé refuge chez le pays voisin leBangladesh, alors que le nombre de victimes de cette vague violence abominablequi s’est abbatue sur la minorité Rohingya reste indéterminé,
Le Conseil dela mairie de la ville Universitaire d’Oxford, qui a pris la décision de retirerce prix prestigieux, symbole de paix de tolérance et de civisme, à Sun Suu Kyi, a déclaré que la leader Birmane a « terni » son image pour avoir« fermé les yeux » sur ces crimes odieux perpétrés par l’armée de sonpays contre des populations civiles démunies.
Et pis, sadécision de qualifier les milliers témoignages faisant état de scènes de violences,de tortures et d’exécutions sommaires ‘’d’exagérées’’, constitue effectivementune prise de position qui confirme sa complicité dans ces actes barbares.
Malgré lesscènes d’incendies de villages entiers confirmées indépendamment par des imagessatellite et par des experts de l’instance Onusienne, qui ont clairementqualifié la situation «d’exemple classique de génocide », la position d’AungSan Suu Kyi n’a pas évolué d’un iota.
«Ellecontinue de rejeter les accusations de nettoyage ethnique, une attitudeinacceptable d’une femme qui a fait du combat contre les injustices son chevalde bataille il y a quelques années pour dénoncer les agissements qu’ellequalifiait jadis d’anti-démocratique du régime Birman», souligne lecommuniqué du conseil de la mairie d’Oxford.
Et d’ajouterque «la ville d’Oxford a une longue tradition de ville humaine et cetteréputation risque d’être entachée en honorant ceux qui ferment les yeux sur desactes de violences abjectes et les atrocités».
Rappelons,qu’il y a deux semaines, le chanteur et Rock star Irlandais Bob Geldof a renduson prix liberté de la ville de Dublinen signe de protestation du fait que ce même prix a été décerné à Aung San SuunKyi.