Algérie 1

Icon Collap
...

Crise du Golfe : L'émir du Qatar pose ses conditions pour l'ouverture d'un dialogue

21-07-2017 18:24  Mourad Arbani

L'émir du Qatar,  Tamim bin Hamad Al-Thani a indiqué qu'il est prêt pour un dialogue pour le règlement de la crise qui secoue le Golfe qui oppose son pays à l'Arabie saoudite et ses alliés.

Dans un discours télévisé, vendredi soir,  Tamim bin Hamad Al-Thani conditionne sa disponibilité à ce dialogue sans l'ingérence dans ses affaires internes et sans qu'on lui impose une quelconque feuille de route pour son pays.

"Nous sommes ouverts au dialogue pour régler les problèmes en suspens", a déclaré cheikh  Tamim bin Hamad Al-Thani tout en exigeant toutefois qu'un règlement de la crise se fasse dans "le respect de la souveraineté" des Etats et loin de tout diktat.

cheikh Tamim a défendu sa politique. "Le Qatar lutte sans relâche contre le terrorisme" que Doha considère comme "un crime contre l'humanité", a-t-il dit a rapporté l'AFP.
Il a accusé ses adversaires d'avoir voulu "imposer (sa) tutelle" au Qatar, de "porter atteinte à la liberté d'expression et au droit à l'information", en allusion à la demande de fermer Al Jazeera.

Le discours de l'émir du Qatar a été retransmis en direct par Al-Arabiya et Sky News arabia, deux chaînes à capitaux respectivement saoudiens et émiratis. Son intervention est survenue au lendemain de l'annonce à Doha d'un amendement de la loi sur la lutte antiterroriste du Qatar.

Cet amendement, qui a fait l'objet d'un décret-loi promulgué jeudi soir par l'émir, a été salué vendredi comme "un pas positif" par le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, l'un des responsables les plus critiques de la politique du Qatar.

Le décret-loi définit les termes de "terroristes, de crimes et entités terroristes ainsi que du financement du terrorisme". Le document établit "deux listes nationales pour les individus et les entités terroristes" et énonce les mesures nécessaires pour pouvoir les inscrire sur ces listes mais il donne aux suspects le droit de faire appel contre leur inscription sur l'une de ces listes.

Ce décret-loi amende la législation Qatarie sur la lutte antiterroriste datant de 2004 mais ne donne pas de détails sur la définition du terrorisme ni sur les mesures pour porter un suspect ou une organisation sur une liste noire.(Avec agences)



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"