Première réaction énergique? Le Qatar va recourir à une firme suisse pour intenter uneaction contre le "blocus" imposé par ses voisins du Golfe.
C’est ce qu’a déclaré, mercredi un responsable qatari à desmédiaux locaux, repris par l’APS.
Ali ben Smaikh al-Marri, président du Comité national desdroits de l'Homme du Qatar (NHRC), a ainsi affirmé que son pays allait recourirà un cabinet d'avocats suisse pour réclamer des réparations aux dommages causéspar le blocus.
Citant l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn,le responsable qatari a expliqué que pour entamer la procédure judiciaire, leQatar va coordonner «avec ceux qui sont affectés par les sanctions», dira-t-il,ajoutant que des actions «seront intentées devant des tribunaux des trois paysdu Golfe et d'autres devant des tribunaux ayant juridiction internationale, enEurope».
Marri qui n'a pas révélé le nom du cabinet d'avocats suisse,auquel le Qatar va recourir, indiquant qu'un communiqué sera prochainement rendupublic, a fait part du droit de sn pays à réclamer des preuves sur lesaccusations de soutien au "terrorisme" lancées par ses voisins et l'Egypte.
Il est à souligner que de nombreux Qataris disposent depropriétés et gèrent des affaires dans les trois pays du Golfe.
A rappeler que les quatre adversaires du Qatar ont fixé unultimatum de 10 jours à Doha pour satisfaire à une liste de 13 demandes, quilui a été remise le 22 juin par le Koweït. Ils exigent notamment du Qatar defermer la chaîne de télévision satellitaire Al Jazeera, "réduire" sesrelations avec l'Iran et fermer la base militaire turque sur son territoire. LeQatar a jugé ces demandes déraisonnables.
Une exigence tranchée et sans appel, réitérée avant-hier à Washingtonpar le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel Al-Jubeir.
Des employés bloquésen Arabie saoudite
Dans le même contexte, le président de l’ONG qatarie arévélé que des travailleurs immigrés asiatiques et des agriculteurs étaient bloquésen Arabie saoudite après que leurs patrons qataris aient été chassés du royaumece mois-ci.
« Originaires du Bangladesh, d'Inde, du Pakistan oudu Népal, ces travailleurs se retrouvent désormais sans logement et à courtd'argent», a dénoncé Al-Marri, ajoutant que "D'ordinaire, lesemployés voyagent avec leurs patrons Qataris et vivent désormais enArabie saoudite illégalement, sans pouvoir répondre à leurs besoinsfondamentaux"